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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 12:17

 

 

Malgré un taux de chômage stratosphérique dans de nombreux pays, malgré une politique monétaire ultra-accommodante mais inefficace, malgré la destruction des emplois intermédiaires, il y a bien une petite embellie sur le front de la croissance. Mais cette hirondelle est loin d'annoncer le printemps économique, comme je vais le montrer dans ce billet et comme je l'ai par ailleurs expliqué lors de cette conférence...

 

Les signes de reprise

 

Voici quelques signes positifs, que d'aucuns considèrent déjà comme des indicateurs d'une reprise durable de l'économie européenne :

 

 * petite hausse de la croissance

 

 

[ Source : Banque de France ]

 

 * hausse de l'indice PMI

 

 

[ Source : L'Obs ]

 

 * hausse de la consommation des ménages

 

 

[ Source : Eurostat ]

 

 * redressement de la demande de crédit

 

 

[ Source : Natixis ]

 

Une reprise liée essentiellement aux prix du pétrole

 

La baisse des prix du pétrole fut importante, comme le montre le graphique ci-dessous concernant le baril de Brent de la mer du Nord, qui sert de référence sur les marchés européens notamment :

 

Brent.jpg

[ Source : Boursorama.com ]

 

Cette baisse résulte de plusieurs facteurs dont les principaux sont la moindre consommation de pétrole en Chine, due à la stagnation prolongée de sa production industrielle, et le rôle trouble joué par l'Arabie Saoudite, qui cherche à rendre non profitable la production de pétrole de schiste aux États-Unis.

 

Au-delà du fait qu'une baisse du prix du pétrole encourage la consommation d'énergie fossile, rend plus difficile l'indispensable transition énergétique et met en difficulté certains pays exportateurs de pétrole, d'aucuns n'auront pas manqué de relever avec empressement l'effet positif que cela a eu sur l'économie de la zone euro :

 

 * baisse de l'inflation et donc hausse du pouvoir d'achat des ménages ;

 

 * baisse de la facture énergétique des entreprises, ce qui fait ainsi baisser leurs coûts de production et augmente les profits.

 

Au surplus, la chute de l'inflation a conduit la BCE à passer à une politique monétaire non conventionnelle, ce qui a débouché sur une baisse des taux d'intérêt à long terme et une dépréciation de l'euro, facteurs évidemment favorables aux entreprises exportatrices.

 

Au total, la faible croissance de la zone euro s'explique pour l'essentielle par la baisse des prix du pétrole et non par d'autres facteurs plus durables, comme le montre la faiblesse dramatique de l'investissement productif, qui pourtant aurait dû retrouver rapidement des couleurs avec cette politique monétaire expansionniste.

 

 

[ Source : Natixis ]

 

Et si les prix du pétrole augmentaient ?

 

Dans ces conditions, comme la croissance en 2015 s'explique essentiellement par la baisse des prix du pétrole, l'économie européenne tomberait immédiatement en récession si ce facteur devait se retourner à la hausse.

 

En effet, en reprenant tous les arguments développés ci-dessus, une hausse des prix du pétrole déboucherait sur une hausse de l'inflation, donc un changement de politique monétaire de la part de la BCE (par exemple fin de l'assouplissement quantitatif), qui entraînerait une hausse des taux d'intérêt à long terme, probablement une appréciation de l'euro et très certainement une chute des exportations.

 

Ainsi, quand on sait que la quasi-totalité de la reprise économique dépend d'un unique facteur exogène et volatil comme les prix du pétrole, est-ce vraiment le signe d'une économie solide ?

 

N.B : l'image de ce billet provient d'un article de ce site.

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