J'ai commencé l'année 2021 par un article sur l'accord post-Brexit, question qui semble bien éloignée de l'actualité du moment dominée à nouveau par la crise sanitaire. C'est dire combien il devient indispensable de prendre du recul pour réfléchir à d'autres sujets importants, sous peine d'être constamment happé par le quotidien sans perspectives d'avenir. Mais revenons un instant encore sur l'année 2021, riche en événements économiques et sociaux, d'où mes nombreuses analyses dont vous trouverez les liens dans le tableau ci-dessous. Pour finir ce billet, je vous proposerai comme chaque année quelques éléments de réflexion sur 2022...
Retour sur l'année 2021
Commençons donc par un petit retour en arrière sur mes billets de l'année 2021. Tous les liens sont actifs, il vous suffira donc de cliquer sur le billet de votre choix pour le lire ou le relire, c'est selon !
Et en 2022 ?
Le monde reste suspendu aux chiffres de la croissance sans s'interroger sur ce qu'ils recouvrent. Dès lors, les prévisions pour 2022 sont susceptibles de rassurer les personnes qui s'imaginent encore que le PIB est un gros gâteau à se partager :
[ Source : FMI ]
Cependant, comme je l'écrivais dans mon précédent billet, les prévisions sont systématiquement revues à la baisse en automne, lorsque la pandémie repart de plus belle. D'où le titre de la publication du FMI : "La reprise de l’économie mondiale se poursuit, mais la dynamique s’est affaiblie et l’incertitude accrue"... Bref, personne ne sait réellement quels dégâts le virus va encore faire dans l'économie ! Quant à la croissance verte, Hélène Tordjman a montré avec brio l'illusion d'un tel système économique fondé sur l’accumulation du capital et la sauvegarde de la nature. Pourtant, le concept continue à faire florès dans les partis politiques...
L'année 2022 sera marquée par l'élection présidentielle, suivie des législatives. À n'en pas douter, quel que soit le taux d'abstention, le candidat qui accédera à la magistrature suprême se targuera d'avoir obtenu l'onction démocratique, occultant de facto que le régime politique n'a de démocratique que le nom. C'est le constat fait par de très nombreux citoyens, qui ont la désagréable impression que les campagnes politiques se succèdent et se ressemblent, en ce que seules quelques vagues problématiques sont abordées à l'exclusion de toute thématique politique de fond, qui obligerait à prendre de vrais engagements auprès des Français. Exit par conséquent l'échange verbal musclé et le débat animé, nécessairement perçus comme une agression insupportable ("cessez de m'agresser verbalement" est devenu l'arme des minus habens réduits à quia) dans notre société postmoderne ; place au consensus mou sur des lois politico-économiques réputées universelles, sous peine de passer pour un extrémiste. Le lecteur intéressé par ces questions pourra utilement se reporter à une longue analyse que j'avais faite en 2020.
Quant à l'inflation, elle résulte pour l'instant essentiellement de goulets d'étranglement du côté de l'offre, sans véritable augmentation des salaires. Quant aux facteurs politiques et géostratégiques de l'inflation, Olivier Passet considère qu'ils devraient jouer à la baisse :
Chaque année, je rappelle aussi que nous ne sommes jamais à l'abri d'un cygne noir, tant les fragilités économiques et sociales sont nombreuses... La crise sanitaire en fut un exemple probant en 2020 !
Sur ce, je tiens à vous remercier chers lecteurs pour votre fidélité et vous prie de recevoir mes meilleurs vœux (l’indispensable santé en premier) pour cette année 2022 ! Merci pour vos commentaires, partages, liens et encouragements, qui me touchent et m'incitent à continuer mes analyses sur ce blog malgré le temps qui me fait toujours plus cruellement défaut...