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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 12:39

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Le premier ministre, François Fillon (qui est, d'après ce sondage, plus populaire que le Président), a fixé à 3,5% la rémunération du Livret A et à 4,25% celle du Livret d'épargne populaire (LEP) à compter du 1er février.

Rappelons comment se fixe le taux du livret A et du LEP, que l'on appelle taux réglementés. Depuis 2003, l'actualisation du taux du Livret A (livret détenu par 45 millions de Français) au 1er février et au 1er août de chaque année résulte d'une moyenne entre l'inflation hors tabac et du loyer de l'argent à court terme (l'Euribor 3 mois), majorée de 0,25 point. Pour le mois de décembre, l'Insee a annoncé, mardi, une inflation hors tabac de 2,46% sur un an, tandis que la moyenne de l'Euribor s'établissait à 4,85%. Majoré de 0,25 point, le calcul faisait ressortir un taux de 3,9%, que le gouvernement a choisi d'arrondir à 3,5 % !

Alors pourquoi priver les épargnants de ce taux à 4 % ? Dans ces temps de vaches maigres, Nicolas Sarkozy n'a de cesse de chercher à relancer la croissance par la consommation (travailler plus pour gagner plus, pour dépenser plus, pour...). Ainsi, il fallait trouver une parade à cette augmentation automatique des taux d'épargne. L'idée maîtresse fut la suivante : le gouverneur de la Banque de France a constaté l'existence de circonstances exceptionnelles qui, conformément à la réglementation, permettent de suspendre l'augmentation automatique du taux réglementé. En réalité, en l'absence d'élections à court terme, ce taux aurait été tout simplement gelé. Mais le scrutin municipal ayant été "nationalisé" par notre omniprésident, il fallait concéder une augmentation et expliquer le hold-up. L'argument avancé pour expliquer une hausse modérée ne peut se comprendre qu'en saisissant le mode de fonctionnement du livret A : les encours de ce livret, centralisés par la Caisse des dépôts (CDC), permettent de financer des prêts à long terme aux organismes du logement social, et toute hausse de son taux renchérit le coût de leurs crédits. Donc, pour sauver les logements sociaux, n'augmentons pas le taux du livret A. CQFD !

Sauf que, à 4%, le livret A aurait certainement vu ses encours augmenter et, par conséquent, il y aurait eu un volume de fonds plus important à prêter aux organismes sociaux (même si le taux s'est renchéri). Tout ceci participe donc d'un dogmatisme économique : on veut à tout prix augmenter la croissance par la consommation. On oublie cependant que du côté de l'offre il y a aussi des choses à faire et que, sans investissements (donc sans épargne), pas de croissance !

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commentaires

U
bo belle bo tres inteligent monsieur :d
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