12 février 2008
2
12
/02
/février
/2008
10:07
Selon l'étude annuelle de Hay Group, publiée mardi 12 février par La Tribune, 77 % des PDG des entreprises du CAC 40 ont vu leur rémunération augmenter de 40 % en 2007. La rémunération annuelle médiane comprenant le salaire de base, les bonus et les stock-options des patrons des géants du CAC 40 – au moins 40 000 employés et plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires –, se monte à 6,175 millions d'euros. A titre de comparaison, en Grande-Bretagne on avoisine les 5,85 millions en moyenne, et en Allemagne 3,94 millions d'euros. La patron américain restant le roi du ballet avec près de 13 millions d'euros !
Comme on pouvait l'imaginer, l'étude confirme que ce sont principalement les bonus qui ont permis cette augmentation substantielle de rémunération. Pour donner un ordre de grandeur (est-il encore raisonnable de parler d'ordre de grandeur ?), cette part de la rémunération a bondi, en 2007, à 1,431 million d'euros pour les mieux payés du CAC 40, et à 764 000 euros pour le bas du CAC 40...
Ces rémunérations sont-elles justifiées ? C'est un grand débat, d'autant plus qu'en ce moment nombre de salariés ne voient rien arriver du côté fiche de paye. Rappelons juste qu'à priori les bonus de type stock-option ont 2 finalités principales : tout d'abord, conformément à la théorie économique de l'agence, il s’agit de faire converger l’intérêt des dirigeants et celui des actionnaires, en intéressant les premiers à la valeur boursière de l’entreprise. Pour faire simple, disons que si le dirigeant obtient des options sur les actions de l'entreprise qu'il dirige, on peut espérer qu'il fera tout pour maximiser la valeur en bourse de celle-ci, tant pour les actionnaires, que pour lui-même... Ensuite, ne nous leurrons pas, les bonus servent aussi à attirer et à fidéliser des cadres.
Personnellement, ce qui me dérange le plus, au vu de ce que je viens de vous dire sur la théorie de l'agence, c'est que seuls les deux tiers des entreprises conditionnent la distribution de ces actions à la performance du dirigeant, d'après l'étude. Donc, le bonus devient un simple matelas de sécurité pour grand patron ! A méditer...
Comme on pouvait l'imaginer, l'étude confirme que ce sont principalement les bonus qui ont permis cette augmentation substantielle de rémunération. Pour donner un ordre de grandeur (est-il encore raisonnable de parler d'ordre de grandeur ?), cette part de la rémunération a bondi, en 2007, à 1,431 million d'euros pour les mieux payés du CAC 40, et à 764 000 euros pour le bas du CAC 40...
Ces rémunérations sont-elles justifiées ? C'est un grand débat, d'autant plus qu'en ce moment nombre de salariés ne voient rien arriver du côté fiche de paye. Rappelons juste qu'à priori les bonus de type stock-option ont 2 finalités principales : tout d'abord, conformément à la théorie économique de l'agence, il s’agit de faire converger l’intérêt des dirigeants et celui des actionnaires, en intéressant les premiers à la valeur boursière de l’entreprise. Pour faire simple, disons que si le dirigeant obtient des options sur les actions de l'entreprise qu'il dirige, on peut espérer qu'il fera tout pour maximiser la valeur en bourse de celle-ci, tant pour les actionnaires, que pour lui-même... Ensuite, ne nous leurrons pas, les bonus servent aussi à attirer et à fidéliser des cadres.
Personnellement, ce qui me dérange le plus, au vu de ce que je viens de vous dire sur la théorie de l'agence, c'est que seuls les deux tiers des entreprises conditionnent la distribution de ces actions à la performance du dirigeant, d'après l'étude. Donc, le bonus devient un simple matelas de sécurité pour grand patron ! A méditer...