A quelques jours du début des jeux olympiques (je n'ose même plus mettre de majuscules...) en Chine, je viens de trouver cette vidéo qui présente la pollution catastrophique que connaît ce pays et la duplicité des déclarations officielles ! En langage économique, la pollution est cosidérée comme une externalité négative, i.e qu'elle n'est pas prise en compte dans le calcul économique des agents. En effet, les entreprises chinoises produisent déjà sans prendre garde à la santé de leurs employés, alors ce n'est pas du côté de l'environnement que l'on risque de trouver leurs principales préoccupations...
Selon Pascale Nivelle, journaliste à Libération, la Chine a, en 2006, reconnu 161 incidents majeurs de pollution, et aussi que les objectifs fixés pour réduire les émissions de substances polluantes n’avaient pas été atteints. Elle ne conteste pas non plus que 16 des 20 villes les plus polluées du monde se trouvent à l’intérieur de ses frontières ! Mais le clou du spectacle vient à présent : Pékin aurait demandé à la Banque mondiale, selon le quotidien britannique Financial Times, de censurer son étude sur le coût humain de la pollution en Chine... il faut dire que cette étude fait état des estimations suivantes : la pollution de l’air des villes chinoises provoquerait la mort prématurée de 350 000 à 400 000 personnes chaque année. 300 000 autres mourraient en raison de la mauvaise qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. Et dans les campagnes, la mauvaise qualité de l’eau entraînerait 60 000 décès évitables !
Pollution + censure + régime autoritaire = JO bâclés. Telle pourrait-être l'équation des prochains jours...