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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 10:22

Je m'intéresse aujourd'hui à une enquête réalisée par le forum européen d'investissement socialement responsable, Eurosif. On y présente l'évolution, pour les grandes fortunes d'Europe, de la part d'actifs placés dans des investissements socialement responsables (ISR).

Précisons immédiatement deux points. Tout d'abord, dans cette étude, on considère qu'une personne fait partie du cercle des "plus grandes fortunes d'Europe" si elle a au moins 1 million d'euros sous gestion... Ensuite, le terme ISR ne désigne plus uniquement les fonds éthiques que l'on a connus dans les années 1980 et qui proscrivaient le financement d'industries d'armement, d'alcool ou de tabac. Aujourd'hui ISR désigne aussi des fonds plus respectueux de la nature ou privilégiant le développement humain, en d'autres termes, liés au développement durable.

L'étude commence par nous présenter l'évolution de l'actif de cette population de super riches et va même jusqu'à fournir des prédictions, comme le montre le graphique ci-dessous (source : Eurosif) :


 
On constate donc que tout ne va pas mal pour tout le monde sur Terre, puisque l'actif des super riches en Europe a progressé de près de 5% entre 2006 et 2007 !

Pour ces fortunés (de la vie et du porte-monnaie...), l'investissement ISR servirait à redonner du sens à leur investissement. D'après un sondage réalisé par Eurosif, il est même considéré comme une alternative à la philanthropie pour près de 25 % d'entre eux, et lorsqu'on demande aux investisseurs très riches (en vert) et aux gérants de fonds (en bleu), les types d'investissements ISR qui ont leur préférence, voici le résultat (source : Eurosif) :



Leur préférence va donc largement aux investissements liés au réchauffement climatique et aux énergies nouvelles. On peut se demander s'il ne s'agit pas là d'un effet de mode lié à la montée en puissance médiatique des questions écologiques depuis quelques temps déjà... Une manière de se donner bonne conscience peut-être ?

Voici ci-dessous la part de leurs actifs placés dans des investissements ISR en 2006 (source : Eurosif) :


Ainsi, en Europe, en 2006, 6% des fonds détenus par les grandes fortunes d'Europe sont placés dans des investissements ISR. Pour la région Asie-Pacifique, on atteint un record de 16% !

Intéressons-nous à présent aux barrières à l'entrée, si je puis nommer cela ainsi. Il ne faut en effet pas oublier qu'il s'agit d'investissement, et qu'en la matière, les personnes qui placent leur argent dans ces fonds ISR ne souhaitent certainement pas en sortir perdant, quand bien même s'agirait-il d'investissements éthiques. N'oublions pas que le véritable investissement philanthropique est celui où l'on investit sans aucun retour pour le risque pris... Ci-dessous, voici les principales raisons qui rebuttent les investisseurs à placer leur argent dans des fonds ISR (source Eurosif) :



Sans aucune suprise, la principale barrière est  le doute quant à la performance financière. Et oui, éthique on place, financièrement on raisonne... Viennent ensuite la peur d'un effet de mode et d'un éventuel retournement de marché, et enfin le manque de croyance en une finance véritablement éthique.

Nous n'avons pas encore assez de recul pour répondre à toutes ces interrogations et tous ces doutes. Néanmoins, ce que l'on peut constater sur quelques années, c'est qu'avec le renchérissement des prix du pétrole, certains fonds spécialisés dans les énergies vertes, alternatives à l'or noir, sont devenus très rentables. Ainsi, entre mai 2003 et mai 2008, l'indice britannique dédié au thème de l'environnement, le FTSE Environmental opportunities, progresse davantage que l'indice standard (voir graphique ci-dessous, source Eurosif) :




En conclusion, selon Eurosif, l'intérêt des grandes fortunes pour l'investissement durable est un signal pour le marché. Gageons qu'il ne s'agit pas là d'un simple effet de mode qui serait balayé par un retournement de marché comme celui connu à l'époque folle des NTIC !

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