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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 11:00

 



Aujourd'hui, je vous propose une petite vidéo que j'ai trouvée sur le site www.journaldunet.com. Il s'agit d'une publicité de l'Adie (Association pour le droit à une initiative économique), association qui propose des microcrédits aux créateurs d'entreprises. On y voit notamment Franck Riboud et Michel Pébereau dans des situations embarrassantes de la vie : le premier gare sa voiture dans un parking souterrain et n'arrive pas à ouvrir sa portière, le second connaît de grandes difficultés avec les pages de son journal. Banal, mais évocateur paraîl-il...

En soi, le spot peut être éventuellement drôle (et encore...), mais le message final m'interpelle : "Les patrons sont des gens comme vous, alors pourquoi ne pas faire comme eux ?". En pleine crise, où des PME périclitent les unes derrières les autres, on ne peut s'empêcher de penser que la comparaison avec des multinationales est malvenue. Ce d'autant plus que Michel Pébereau n'est pas vraiment un patron comme les autres, puisqu'il est le président de la banque BNP Paribas. Rappelons également que s'il fallait (pour paraphraser le message du spot) faire comme lui, alors il faudrait être ancien élève de l'École polytechnique et de l'ENA, être issu du corps de l'Inspection des Finances, et avoir été au cabinet de plusieurs ministres. Rien que ça !

Pour la petite anecdote, 
je lisais il y a quelques jours dans le Tribune que Michel Pébereau et Baudouin Prot ont dégagé respectivement 678 489 euros et 361 451 euros de plus-values lors de levées de stock-options effectuées le 8 septembre. Et que bons princes (ils sont deux sur la même monture) ils en ont versé la moitié à l'Adie. Subtile manière d'éviter la polémique à quelques jours du sommet du G20 à Pittsburgh où doit être débattue la question des bonus !

Quant à Franck Riboud, il doit certainement être un grand manager pour reprendre un mot anglo-saxon. Il n'en reste pas moins vrai que lorsqu'on est le fils d'Antoine Riboud, PDG de BSN et que l'on succéde à son père en 1996, l'avenir est un peu moins inquiétant que pour l'entrepreneur lambda...

Tout cela pour dire que le message véhiculé par ce spot me semble quelque peu brouillé par ces comparaisons peu judicieuses. N'oublions pas que la finalité de l'Adie est de "financer et accompagner les créateurs d'entreprise qui n'ont pas accès au crédit bancaire et plus particulièrement les demandeurs d'emploi et les allocataires du RMI".

Pour finir, on pourrait également s'interroger sur la pertinence du microcrédit comme moyen de développement économique dans le monde. S'agit-il seulement d'un effet de mode depuis que Mohamad Yunus a obtenu le prix Nobel de la Paix en 2006 avec la Grameen Bank, ou d'une véritable réponse au défi du développement ? Cela implique de savoir à qui s'adresse précisément ces types de financement et à suivre, sur le moyen terme, les évolutions microéconomiques et macroéconomiques dans les pays ayant institué le microcrédit. Pour l'instant, les économistes ont des avis plutôt divergents sur cette question. A suivre donc !

 

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commentaires

J
<br /> Eclairage personnel sur le micro credit et le statut d'autoentrepreneur: A Pole-Emploi on nous incite a conseiller fortement ces éléments aux demandeurs.<br /> Soit, car ça ne coûte pas très cher: le montant maxi des prêts ADIE doit être de 5000€. Ca ne permet pas vraiment de créer une multinationale ni même d'acheter un local commercial et si le createur<br /> se plante, ça ne coûte donc pas trop cher à la collectivité.<br /> Et puis après, s'il se réinscrit au chômage, il ne sera pas indemnisé, comme tout commerçant, artisan, profession liberale, dirigeant d'entreprise, etc.....Autant d'économisé pour<br /> l'Unedic!!....<br /> Le statut d'autoentrepreneur ne coûte pas cher en charges si on a peu ou pas d'activité, mais plus cher qu'un statut de commerçant ou d'artisan lorsque le travail fournit génére un chiffre<br /> d'affaires proches des maxi prévus par la loi. Ca n'est donc utile que pour une activité complémentaire, en dilettante, ou en tout cas en plus d'un travail qui permette de vivre par ailleurs. Ce ne<br /> peut pas être un statut pérenne pour quelqu'un qui veut en faire son activité exclusive.<br /> <br /> Cela ne veut pas dire que ces choses sont diaboliques ni qu'il faut décourager les gens de les utiliser, tuer l'initiative dans l'oeuf. Mais ce qui est dommage, finalement, c'est qu'on vend du rêve<br /> à bon marché et on ne prévient pas les gens qui se mettent à rêver des conséquences possibles le jour où le rêve dérape.....<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> Merci pour cet éclairage !<br /> <br /> <br />

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