Tel fut le titre de l'interview que m'a accordé le Républicain Lorrain de Sarreguemines. Surprise par mon style bouillonnant et ma libre pensée, la très sympathique journaliste a pu constater tout au long de notre entrevue que l'économie relevait souvent dans les médias d'une certaine "expertocratie", que je dénonce vigoureusement dans mon dictionnaire révolté d'économie !
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Dans le contexte actuel de crise, il est attristant et affligeant de voir les dirigeants politiques chercher plus à rassurer les marchés financiers que les citoyens, en administrant à ces derniers des plans de rigueur censés leur assurer un avenir radieux... le jour où la crise sera passée !
Pourtant, si j'en juge par le nombre de fois où l'on me demande s'il y a un risque pour les économies - nos petits sous - placées en banque, on sent qu'il y a des craintes profondes qui refont surface. Je dis "refont surface", car de telles peurs avaient déjà existé au moment de l'éclatement de la bulle des subprimes (on pense à Northern Rock en Angleterre) et en particulier après la faillite de Lehman Brothers. Ne parlons pas non plus de l'onde de choc qui s'est propagée suite à la perte monumentale de trading due à Jérôme Kerviel et qui semble depuis être devenue un grand classique dans les banques, comme en témoigne l'inculpation la semaine dernière du trader de la banque suisse UBS accusé d'être à l'origine d'une fraude de près de 2 milliards d'euros.
Cela nous rappelle, si besoin était, que la finance a définitivement perdu la tête ! Et si les citoyens récupéraient enfin le pouvoir économique ?