Gandrange : voilà une ville qui a beaucoup fait parler d'elle depuis la dernière élection présidentielle. Non par sa chapelle édifiée par les moines de l’abbaye de Saint-Hubert en Ardennes, ni par sa statue équestre de Jeanne d'Arc. Mais en raison des promesses non tenues par les politiques...
Petit rappel des faits : le 16 janvier 2008, ArcelorMittal annonce la suppression en 2009 de 595 emplois à l'aciérie de Gandrange. Le 4 février 2008, Nicolas Sarkozy s'était rendu à Gandrange avec une armada de caméras de télévision... et de promesses ("je ne vous laisserai pas tomber") comme en témoigne la vidéo ci-dessous :
Mais les promesses devinrent rapidement évanescentes, puisque fin mars 2009, la fermeture de l'usine était annoncée offciellement ! Après l'immense espoir suscité par les paroles lénifiantes du Président de la République, place à l'amertume. L'intersyndicale a ainsi érigé une stèle (c'est la photo de ce billet) avec pour épitaphe : "Ici reposent les promesses non-tenues de Nicolas Sarkozy".
Aujourd'hui, un ancien ouvrier de l'usine, Christian de Mitri, a même composé une chanson pour relater tout ceci :
Tout ceci démontre à nouveau la démission de l'État face à l'économie, démission commandée par le dogme néolibéral qui semble être devenu le credo des gouvernements depuis quelques années. Il est temps que le politique reconquiert sa place au sein de l'économie, afin de (re)créer une économie politique viable !