La forte croissance des bourses mondiales depuis le début de l'année, a conduit les commentateurs patentés à affirmer que ces hausses boursières signifient la fin de la crise au sein de la zone euro. En cela ils furent confortés par les déclarations du Président de la République qui, lors de sa visite au Japon en juin, s'était laissé aller à prononcer cette phrase surréaliste : "il faut bien comprendre que la crise dans la zone euro est terminée".
Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes (business world of course) possibles ! Les 26,6 millions de chômeurs que compte la zone euro apprécieront certainement d'apprendre que des jours meilleurs sont arrivés pour une minorité d'investisseurs. En particulier, Nathalie Michaud, cette femme qui avait interpellé François Hollande sur le chômage des plus de 50 ans, appréciera de savoir que la Bourse se porte bien ! De même, Grecs et Espagnols - et tant d'autres - seront ravis d'apprendre qu'ils ont sacrifié leur État-Providence sur l'autel de la relance boursière...
Exaspéré par la réaction des élites politiques et économiques, qui feignent de ne pas savoir que leurs préconisations ont cassé les ressorts de la croissance potentielle, je me devais de réagir. C'est pourquoi, j'avais soumis une tribune économique au journal l'Humanité sur la crise de la zone euro avant l'été, qui fut publiée dans l'édition du vendredi 7 juin 2013 (l'Humanité des débats) :
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N.B : l'image de ce billet provient d'un article de RFI.