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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 11:00

 

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La dette publique est probablement l'un des sujets économiques les plus souvent évoqués, comme en témoigne les plus de 600 occurrences sur 1 an dans le moteur de recherche du quotidien Le Monde. Pour ma part, j'ai souvent écrit sur ce sujet, que ce soit en évoquant les privilèges exorbitants du dollar, le budget 2011, l'idéologie d'un déficit public nul, les difficultés du tigre celtique, la crise des finances publiques en Grèce, les plans de rigueur (avec une conférence spéciale), etc. On ne fera jamais assez de pédagogie sur ce thème pour expliquer qu'un État n'est pas une entreprise... et encore moins un ménage à qui on expliquerait que l'endettement n'est pas bon ! Les choses se passent différemment (car un État est déjà pour commencer immortel !) et la notion même de faillite n'a aucun sens juridique, si tant est qu'on veuille absolument poursuivre cette comparaison avec une entreprise. Le Républicain était d'ailleurs venu couvrir ma dernière conférence à Saint-Avold concernant... la dette publique !

 

Pour consulter l'article, il vous suffit de cliquer dessus :

 

RL 30 janvier 2011

 

Quoi qu'il en soit, je ne prétends pas que la dette publique doive continuer à s'élever indéfiniment. Bien au contraire, il faut que les États puissent savamment employer l'outil de la dette en complément de celui de l'impôt. Mais surtout, il serait peut-être bon qu'ils remettent à plat leur conception d'une Banque centrale indépendante, qui ne peut même plus statutairement venir en aide à leur économie en temps de crise... d'autant qu'au sein de la zone euro, ils se sont déjà privés de leur souveraineté monétaire et des politiques de relance afférentes (dévaluation, modulation des taux d'intérêt,...).

 

A défaut, il ne faut guère s'étonner que face à des besoins de financement croissants (surtout pour relancer l'économie qui, faut-il le rappeler, est toujours en crise au vu du nombre de chômeur et de la faiblesse de l'investissement), les États n'aient d'autres choix que de s'endetter, à moins de vouloir une révolution s'ils lèvent massivement des impôts. C'est pourquoi, on voit désormais apparaître dans le paysage financier des obligations d'État à échéance très très longue : les Anglais ont ainsi émis en 2010 du Gilt 2060 à 4 %, au moment où nous frenchies avons rencontré un vif succès en mars 2010 avec l'émission de la deuxième obligation d'État française à 50 ans (8,3 milliards d'euros de demande alors que le montant alloué par l'AFT était de 5 milliards). L'OAT française 2060 est ressortie à 4,175%, soit 2 points de base de plus que la précédente OAT à échéance 2055. Selon l'Agence France Trésor (qui vient juste de fêter ses 10 ans), ces OAT 2060 furent souscrites par des investisseurs néerlandais (28 %), britanniques (21 %) et américains (18 %) et... enfin français (10 %). Au surplus, à l'instar des États-Unis qui réfléchissent à une obligation d'État à 100 ans, la France n'exclut pas cette éventualité comme l'affirme dans une interview donnée au quotidien Les Échos son directeur général, Philippe Mills. Mais bien malin celui qui peut prédire l'inflation et l'évolution des taux sur cet horizon...

 

Plus inquiétant à mon sens, ce sont ces entreprises qui pensent être devenues immortelles ! GDF Suez avait ainsi émis en septembre dernier un emprunt obligataire de 700 millions... de livres sterling (sic !) à 50 ans portant 5 % d'intérêt. La société américaine de transport ferroviaire, Norfolk Southern a, quant à elle, repoussé encore un peu plus les limites en annonçant en 2010 une émission d'obligations à échéance 2105, que les agences de notation n'ont encore pas trop mal notée (BBB+ pour Standard and Poor's et Baa1 pour Moody's) ! Mais que le lecteur se rassure, Coca-Cola et Disney l'ont aussi fait il y a quelques années, défiant de la sorte toutes les prévisions des climatologues... Du reste, qui oserait douter que Mickey, après avoir conquis la planète Terre, n'est pas éternel, tout comme la boisson à qui on vend du temps de cerveau humain disponible ?

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