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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 12:24

 

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Pour ma dernière conférence de l'année universitaire 2010/2011 à l'Université du Temps Libre de Metz, j'ai décidé de parler... des plans de rigueur. Il est vrai que les auditeurs avaient à coeur d'en comprendre les tenants et aboutissants et m'avaient demandé, suite à ma conférence sur la dette publique, de revenir pour parler ce point précis.

 

Le public fut à nouveau nombreux et s'est montré très intéressé par cette problématique, au point que je n'ai pu répondre à toutes les questions même en restant une heure de plus ! Le Républicain Lorrain nous avait envoyé une journaliste pour couvrir ma présentation, dont voici l'article :

 

RL-28-Avril-2011.JPG

 

[ Cliquer sur l'image pour l'agrandir ]

 

Il est vrai que je m'exprime beaucoup sur cette question en ce moment, car je répète à l'envi qu'il s'agit autant d'une question économique que sociale et politique ! Si certains avaient encore des doutes, je les invite à jeter un oeil de l'autre côté de l'Atlantique où les États-Unis sont en passe de montrer que, même en temps de crise, les partis politiques n'arrivent pas à s'entendre sur les réponses économiques à apporter (ce qui, en un sens, prouve que le consensus que l'on nous vend en France au sujet de la dette et que je dénonce dans mon dictionnaire révolté d'économie, n'est en réalité qu'une façade pour imposer des vues politiques et économiques idéologiques...).

 

En effet, le débat entre républicains et démocrates porte actuellement sur le relèvement du plafond de la dette publique, qui vient d'être pulvérisé au moi de mai (14 294 milliards de dollars !). Le Congrès a jusqu'au 2 août pour se mettre d'accord sur un relèvement du plafond, sachant que le déficit budgétaire américain devrait atteindre environ 1 600 milliards de dollars cette année et que les discussions portent sur quelque 2 400 milliards de dollars supplémentaires, qui doivent permettre à l'État fédéral de poursuivre ses opérations jusqu'à la fin 2012. Or, d'un côté des républicains seraient prêts à prendre le risque d'un défaut souverain (sic !), tandis que de l'autre des démocrates commencent à se rallier à ceux qui exigent des réductions drastiques dans les dépenses publiques. Voilà notamment pourquoi le programme Medicare (assurance santé pour les personnes âgées) est désormais sur la sellette.

 

Il faudra un jour prendre quelques minutes pour expliquer aux militants du GOP (Great Old Party, parti Républicain) et à ceux du Tea Party (et tant qu'à faire aussi à ceux du parti démocrate qui visiblement n'y comprennent rien) qu'un défaut du premier emprunteur mondial - qui de surcroît dispose aussi de la monnaie de réserve internationale - menacerait tout le système monétaire et financier mondial ! Curieusement, les jusqu'au-boutistes américains comprennent bien la notion de risque systémique lorsqu'on parle des banques (et sont même prêts à communier ensemble pour sauver des institutions financières et des assureurs comme Fannie Mae ou AIG), mais semblent avoir plus de mal dès qu'il s'agit de l'économie réelle...

 

Pourtant, il leur suffirait de lire les chroniques de Paul Krugman, prix Nobel d'économie, pour se faire une idée des catastrophes économiques et sociales qui découleront de ces plans de rigueur. Celui-ci cite en effet désormais l'Europe en exemple pour expliquer à ses concitoyens américains que les plans de rigueur constituent une politique économique inefficace et mortifère ! Mais il est vrai qu'il "n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, et qu'il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre"...

 

 

N.B : après avoir été invité sur les plateaux de télévision de TV8 et France 3, je serai ce vendredi 10 juin l'invité de Mirabelle TV à partir de 18h30. N'oubliez pas enfin que vous pouvez suivre l'aventure du dictionnaire révolté d'économie sur la page Facebook qui lui est consacrée.

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commentaires

J
<br /> Pourrait-on dire qu'un défaut de paiement des USA serait à l'échelle des pays ce que le "coup" des emprunts russes a été à l'échelle des particuliers au XXème siècle?<br /> <br /> Avec des conséquences tout aussi en proportion?<br /> <br /> Quel serait le scénario de sauvetage dans ce cas?<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Le défaut de paiement des États-Unis serait une déflagration bien plus importante (toutes proportions gardées) que le non remboursement des emprunts russes. En<br /> effet, ce serait la première puissance économique et militaire du monde qui ferait défaut, ce qui minerait la confiance dans le dollar (monnaie de réserve et d'échange) et aurait également des<br /> conséquences terribles en termes d'investissement.<br /> <br /> <br /> Il y aurait certainement une baisse sensible des investissements financiers et productifs aux États-Unis, ce qui débouchera sur un nouveau déséquilbre de la<br /> balance des paiements et du solde budgétaire (la croissance américaine étant essentiellement tirée par le crédit). De plus, comme toutes les banques (centrales ou commerciales) détiennent des<br /> bons du Trésor, c'est toute l'économie financière mondiale qui risque de s'écrouler (=risque systémique).<br /> <br /> <br /> In fine, les États-Unis seraient certainement obligés de faire appel... au FMI sous la pression des autres puissances économiques mondiales, qui ne désirent pas<br /> se faire emporter par le tsunami créé par quelques parlemntaires américains ! C'est l'histoire de l'arroseur arrosé en quelque sorte...<br /> <br /> <br /> <br />

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