Tout avait commencé en Espagne, il y a 5 mois, lorsque une manifestation dénonçant la dictature des marchés avait conduit plusieurs milliers de personnes à occuper la Puerta del Sol : le mouvement des indignés était né, avec pour mot d'ordre "une véritable démocratie" !
Depuis, le mouvement a essaimé dans le monde, en s'appuyant sur les formidables possibilités offertes par les réseaux sociaux comme Facebook et sur un manifeste qui peut être consulté par exemple à cette adresse. Ainsi, a-t-on vu fleurir des "indignés" notamment en Grèce, Chili, Italie, Israël, et plus récemment au coeur même du pouvoir financier, New York, avec le mouvement Occupy Wall Street. A Londres, un collectif baptisé OccupyLSX, a annoncé vouloir occuper la City et débattre publiquement des questions de dette publique entre autres. Si les formes ne sont pas toutes les mêmes (manifestations avec ou sans syndicats, occupations, marches,...), force est de constater que les revendications sont légitimes et communes : droit de choisir son avenir, droit au logement, droit à une protection sociale,...
Samedi 15 octobre 2011, il est prévu que tous les "indignés" de la planète manifestent pacifiquement dans plus de 900 villes et 80 pays, dans le cadre d'une journée United for a Global Change (tous ensemble pour un changement) !
Ces mouvements témoignent sinon d'un profond malaise au sein de la société, au moins d'une réelle prise de conscience des enjeux économiques. Ils refusent les consensus idéologiques et mortifères (plans d'austérité, niches fiscales pour les plus riches,...) que leur imposent les dirigeants politiques, souhaitant récupérer le débat public comme leur en donnent le droit les lois constitutionnelles de ces pays ! Cela fait évidemment écho à l'objectif que j'avais lorsque j'ai écrit le dictionnaire révolté d'économie, et c'est donc un euphémisme de dire que je soutiens l'esprit de ce mouvement.