15 novembre 2010
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Après le remaniement ministériel d'hier, le meilleur ministre des finances d'Europe a affirmé, sur France Info, que ce nouveau gouvernement était "totalement révolutionnaire" même si rien n'a changé. Et pour s'en convaincre, elle a fait sienne cette déclaration de Jean-Louis Bourlanges : la révolution c'est "faire un tour complet à 360 degrés"... Cette définition copernicienne de la révolution lui suffit amplement, tant il eût été difficile d'appliquer la définition plus générale, usitée depuis 1559, qui considère qu'une révolution est un changement brusque et important dans l'ordre social, moral ou politique !
Comme il est de coutume, après un remaniement, d'expliquer que tout va changer, Christine Lagarde déclare en outre qu'on "est revenu à l'impératif de la solidité et du professionnalisme et qu'il n'y a pas de place pour l'improvisation". D'autant que notre ministre semble persuader que nous ne subissons plus que les contrecoups de la crise (au fait, la crise est donc finie ?). Mais qui aurait les idées aussi mal placées pour oser penser que les réformes du Président, et en particulier celle des retraites, n'étaient qu'une vaste improvisation sans réelle concertation et sans professionnalisme ?
Tout ceci me rappelle un autre temps politique : "le changement dans la continuité"...
Raphaël DIDIER