10 février 2010
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Cette semaine, j'animerai deux conférences avec dédicace de mon dernier livre le capitalisme en clair. Le thème retenu est celui des inégalités au sein des sociétés capitalistes, et j'ai dès lors intitulé ma présentation : "revenus, patrimoine, niveaux de vie : sommes-nous tous égaux face au capitalisme ?".
* Conférence/dédicace à la médiathèque de Forbach : jeudi 11 février à 18h30, entrée libre (vous pouvez cliquer sur l'affiche pour l'agrandir)
* Conférence/dédicace à la médiathèque de Sarreguemines : samedi 13 février à 14h30, entrée libre.
Ci-dessous, un article de presse annonçant ma présentation :
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Je ne pouvais terminer ce billet sans relater l'article d'Emmanuel Lévy paru sur le site Marianne2. Ce dernier se fait l'écho de l'énorme niche fiscale qui a été créée en 2007 et qui consiste à exonérer les plus-values de cession de titres de participation des entreprises. Didier Migaud, président PS de la commission des finances de l’Assemblée, a ainsi interrogé Bercy sur ce dispositif dont "l'impact budgétaire est passé de 3,4 milliards en 2007 à 12,5 milliards en 2008 puis encore 6,1 milliards en 2009, soit un total de 22 milliards de pertes de recettes fiscales en trois ans !".
Réponse des têtes pensantes ? "la taxation à taux zéro des plus values à long terme provenant de cessions de titres de participation est indispensable à l'attractivité de notre territoire". Passionnant lorsque l'on sait que certaines opérations spéculatives comme les LBO deviennent ainsi encore plus juteuses qu'auparavant... Si vous avez le coeur bien accroché, n'hésitez à faire un tour sur le site de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII). L’AFII a pour mission la promotion, la prospection et l’accueil des investissements internationaux en France. Vous y découvrirez que la France est qualifiée de "véritable paradis fiscal pour la recherche et l'innovation" et que notre pays dispose d'une "une fiscalité attractive pour les holdings et les centres de décision" ! On ne peut être plus explicite sur l'existence des niches fiscales... puisque l'on va même jusqu'à les vanter aux investisseurs étrangers !
Je résume : les niches fiscales permettent aux plus riches de s'enrichir encore plus, laissant les impôts à payer au reste de la population. Le gouvernement nous explique qu'il va falloir réduire le déficit par un plan de rigueur. Mais qui restera-t-il pour payer et subir ? Ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir un paradis fiscal ou au moins un bouclier fiscal. C'est certainement ça l'équité à la française...
Raphaël DIDIER
8 février 2010
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10:50
Le Républicain Lorrain m'a interviewé pour la sortie de mon livre le capitalisme en clair. L'article est disponible ci-dessous :
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N.B : les marchés financiers prennent actuellement peur des conditions macroéconomiques de certains pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal ou l'Italie. Ainsi, en cinq séances, depuis le début février, le CAC 40 a plongé de 4,70 %, le Footsie de 2,46 % et l'Ibex à Madrid a perdu 7,71 % ! Mais n'oublions pas non plus le choc qui peut se produire sur la monnaie Euro qui commence à s'affaiblir. En effet, certains spéculateurs espérent rejouer l'histoire sombre de la Livre Sterling chassée du SME (Système Monétaire Européen) par la spéculation intensive en 1992/1993...
Dans le jargon financier, on surnomme ces 4 pays les PIGS (cochons)... Mais le pire est que la solidarité des pays de l'Union européenne ne semble pas fonctionner envers ces pays, même s'il est vrai que les traités ne prévoient pas, a priori, un tel mécanisme. Faut-il dès lors faire appel au FMI au risque de décridibiliser la politique monétaire de la BCE ? Il semblerait que ce soit l'option retenue par Jean-Pierre Jouyet :
L'Union européenne va-t-elle enfin comprendre qu'il lui faut une véritable gouvernance politique pour espérer devenir pérenne ? Et surtout ne pas continuer avec cette multiplication des chefs qui faisait dire à Henry Kissinger "l'Europe, quel numéro de téléphone?"
Raphaël DIDIER
4 février 2010
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16:03

Il y a quelques jours, je donnais une conférence sur le blanchiment d'argent sale à l'Université du temps Libre de Saint-Avold. J'ai choisi de présenter le fonctionnement pratique du blanchiment au travers d'exemples qui illustrent les techniques employées (fourmis japonaises, faux procès, etc.). Cela m'a permis ensuite de montrer comment les marchés financiers pouvaient constituer un support essentiel au blanchiment moderne et combien les moyens juridiques disponibles actuellement sont limités face à un tel fléeau.
Le public fut nombreux et fort intéressé par la thématique. Il est vrai qu'en dehors de quelques déclarations d'intentions plus incantatoires que politiques, il n'y a guère de changements sur les questions des paradis fiscaux et du blanchiment d'argent qui sont pourtant liées comme une valise d'argent à un poignet les deux faces d'une même pièce.
A défaut d'entente politique, les ONG ont cherché à informer l'opinion publique et à faire changer les choses. C'est le cas notamment de la plateforme "Paradis fiscaux et judiciaires", membre du réseau Tax Justice Network (Réseau mondial pour la justice fiscale), et qui regroupe une douzaine d’organisations : Attac, le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde CADTM, le Comité catholique contre la faim pour le développement CCFD, le Centre de recherche et d’information sur le développement CRID, Droit pour la justice, Eau vive, Oxfam France – Agir ici, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe, le Secours catholique – Caritas France, Sherpa, Survie et Transparence – International France.
Cette plateforme a mis en ligne une pétition contre les paradis fiscaux que l'on peut trouver et signer en cliquant sur le logo ci-dessous :

Pour finir, un journaliste du Républicain Lorrain est venu assister à ma présentation et y a consacré un article conséquent que vous trouverez ci-dessous :
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Raphaël DIDIER
1 février 2010
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14:31

Depuis quelques jours la neige ne cesse de tomber sur ma région au point de créer une véritable pagaille... et ce d'autant plus que les communes sont à court de sel pour le déneigement ! Ces conditions météorologiques difficiles m'ont empêché d'assurer certains de mes cours mais m'ont permis de réfléchir (un peu !) aux inepties que l'on entend ces derniers temps dans les médias. Petit florilège :
* C'est quelqu'un qui m'a dit que la justice est indépendante du politique dans ce pays, comme on peut l'entendre dans la video ci-dessous. En effet, tout le monde sait que le Parquet en France n'est pas subordonné à la Chancellerie. C'est une évidence que la Cour européenne des droits de l'