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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 10:48


berlin.jpg

Mon cycle de conférences à l'Université Populaire Transfrontalière de Forbach se termine. Après avoir abordé, entre autres, la crise du secteur automobile, le rôle des banques dans l'économie, les inégalités, la dette publique, j'ai choisi de terminer par le blanchiment d'argent sale. J'ai, en effet, eu l'occasion de constater combien ce sujet était demandé par le public.


Cette conférence se déroulera au Burghof à Forbach, jeudi 4 mars à 18h30. L'entrée est fixée à 3 € pour les personnes qui ne sont pas inscrites au cycle complet de conférences. Après la présentation, le public sera comme toujours invité à réagir et poser toutes ses questions. Je tiens d'ores et déjà à remercier les auditeurs pour leur participation et leur fidélité tout au long de ces nombreuses conférences. J'ai eu plaisir à dabattre avec eux de ces grandes questions économiques qui sont, malheureusement souvent, traitées de manière partielle par les médias. J'espère retrouver le public lors d'un prochain cycle de conférences à l'UPT...

Pour finir, voici un article du Républicain Lorrain annonçant cette dernière conférence sur le blanchiment :


RL 21 Février 2010


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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 10:55


rienchange

Une personne m'a interrogé récemment pour me demander si le capitalisme avait changé depuis la crise. Il est vrai qu'au début  nous avions plutôt ça (Bande-annonce du film Trader) :





Puis Robin des bois est venu, et il nous a dit cela :




Comme ce n'était pas suffisant pour changer le monde, on a alors fait appel à tous les chevaliers de la table ronde économique pour qu'ils sauvent le capitalisme financier :




Depuis, nous avons tantôt ça (je change un peu pour ne pas toujours donner les honneurs à EDF, concurrence oblige) :





ou ce genre de foire là :



In fine, rien n'a changé, le système s'est seulement adapté aux nouvelles lois. C'est le cas pour les bonus pour lesquels il ne faut se laisser abuser lorsqu'on entend qu'ils baissent. En effet, les bonus peuvent être versés en cash... mais aussi en actions, ce qui est plus discret et amène au même résultat !

De même, les espoirs de régulation bancaire aux États-Unis deviennent évanescents : Paul Volcker, ancien président de la FED a même plaisanté en disant qu'on ne le sortait « que pour les séances photo » avec la presse. Il a en effet très bien compris que le Congrès n'est plus intéressé par une régulation, ce d'autant plus que Wall Street finance fréquemment les campagnes électorales... D'après un article paru dans la quotidien Le Monde du 17 février, "certains élus démocrates du Sénat confient que la Maison Blanche mise en fait sur la création d'une nouvelle instance de contrôle des prêts aux particuliers pour redorer son blason politique". On ne peut être plus clair.

Et en Europe ? La spéculation sur l'euro et sur les titres de dette de la Grèce nous démontre que rien n'a changé. C'est même pire, puisque cette crise a su mettre en évidence les antagonismes entre les États de l'Union européenne, ce qui n'a que renforcé la spéculation... Quant aux Hegde funds, l'Union n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur les agréments nécessaires à leurs activités, de sorte qu'ils échappent toujours encore à toute régulation (même embryonnaire). A preuve, un hedge fund anglais, Ebullio Capital Management, contrôle aujourd'hui 90 % du marché de l'étain !

Pour en revenir à la personne qui m'avait posé cette question sur le capitalisme, voici la réponse que je lui ai donné : si on souhaitait ne rien changer, on ne s'y serait pas pris autrement...

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 13:36


bouclier-fiscal

J'ai parlé d'inégalités tout au long de ces 2 semaines de conférences. La question qui était sur toutes les lèvres était de savoir qui allait payer pour ces plans de relance et de sauvetage des banques, sachant que ceux qui ont été sauvés sont précisément ceux qui ne paieront pas... Dans la jargon de Bercy, cette nouvelle inégalité s'appelle bouclier fiscal comme vous pourrez le voir sur la vidéo ci-dessous :





A mi-vidéo, on voit François Goulard (député UMP du Morbihan) déclarer : "le bouclier fiscal c'est logique, mais quand tout va bien. Et quand la situation est plus difficile, il y a d'autres impératifs, notamment celui de solidarité". J'avoue être en désaccord avec la première partie de sa phrase (pourquoi quand l'économie va bien, n'y aurait-t-il qu'une frange de la population qui doive payer ?), mais j'adhère à la seconde que je reformulerai plutôt ainsi : la SOLIDARITÉ est à la base de notre État-providence depuis fort longtemps (bien avant les ordonnances de 1945 !), et celle-ci est un impératif tant en période de crise que de croissance ! Ne pas l'admettre, c'est créer une inégalité patente qui finira par déboucher sur un malaise social et politique...

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 13:33


conf-faillite.jpg

J'animerai demain jeudi une autre conférence sur les inégalités à l'Université Populaire Transfrontalière de Forbach. Cette présentation s’articulera en trois temps : tout d’abord, je fixerai précisément le vocabulaire de base en définissant ce que l’on entend par capitalisme, revenus, niveaux de vie, patrimoine, pauvreté,… Partant de là, j'analyserai les principales inégalités monétaires, puis démontrerai que nous assistons, depuis quelques années, au développement d’inégalités plus insidieuses et donc plus difficiles à appréhender statistiquement. La présentation se terminera par une analyse des raisons qui expliquent le maintient de tant d'inégalités dans les pays développés.
Le public sera ensuite invité à réagir et poser toutes ses questions.

Cette conférence se déroulera au Burghof à Forbach, jeudi 18 février à 18h30. L'entrée est fixée à 4€ pour les personnes qui ne sont pas inscrites au cycle complet de conférences. Le Républicain Lorrain m'a consacré un article que vous trouverez ci-dessous :


RL 11 février 2010


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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 14:55

faillite-banque.jpg



Après cette semaine de conférences et de dédicaces, retour à l'économie. Il semblerait que l'accord à minima entre les pays de la zone euro pour sauver la Grèce ait calmé les marchés financiers pour quelques jours. Néanmoins, cela n'empêche pas de voir fleurir des commentaires à l'objectif plus médiatique qu'analytique. C'est le cas, par exemple, des quatre minutes de panique qu'offre Jean-marc Vittori aux lecteurs du quotidien Les Échos. Dans cette petite vidéo, intitulée "le contrôle de la dette publique a été aux racines de la démocratie", l'éditorialiste cherche maladroitement à analyser la situation en Grèce en énonçant ses vues sur la faillite d'un État. Voici ci-dessous cette vidéo accompagnée de mes commentaires :




* "Aux yeux des marchés financiers, le Trésor français est plus dangereux, entre guillemets, que Total ou Auchan" : voilà typiquement le genre d'aberrations que l'on entend de plus en plus, même sans guillemets ! Ce n'est pas parce que 3 grandes agences PRIVÉES de notation financière (Standard and Poor's, Moody's et Fitch) décident de donner une note à la dette d'un État que celui-ci devient pour autant l'équivalent d'une entreprise. Bien au contraire, l'État reste une entité souveraine et ne peut donc pas être mis en liquidation judiciaire... Par conséquent, dire (avec ou sans guillemets d'ailleurs) qu'un État est plus ou moins dangereux qu'une entreprise, c'est faire preuve d'une totale confusion des concepts. A un moment où bon nombre de citoyens finissent déjà par croire que la vertu pour un État consiste à avoir des comptes à l'équilibre (ramenant dès lors fautivement la gestion de l'État à celle du budget d'un ménage), il serait de bon ton de ne pas ajouter à la confusion ambiante...

* "jusqu'à présent, l'obligation d'État était le produit absolument sûr" : sauf au Mexique en 1995, en Argentine en 1998, en Russie en 1998, etc.

* "jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les États faisaient très souvent faillites"  : je ne savais pas que les marchés financiers et les OAT existaient déjà à cette époque ? On ne peut pas mettre sur un même plan les emprunts en or et les dettes obligataires notées par des agences privées. Ai-je d'ailleurs besoin de rappeler que ce sont ces mêmes agences de notation qui notaient comme presque sûr des titres pourris liés aux subprimes ? Et que quelques temps avant la faillite de General Motors, elles maintenaient une note très élevée à la dette de cette entreprise tout en dégradant celle de certains États européens ? Selon Jean-Marc Vittori, l'État français a souvent fait faillite. Mis à part que le mot faillite n'existe pas au sens juridique pour un État, je rappelle que lorsqu'on manquait d'or à cette époque, soit on allait le chercher par des conquêtes (Napoléon 1er en est le modèle après la Révolution, mais les rois de France l'avait déjà compris avant), soit on levait de nouveaux impôts... il y a également, mais au prix de quelques trahisons, la méthode Talleyrand de nationalisation. Le propos me semble donc excessif car le mot faillite ne signifie absolument pas mise sous tutelle des biens de l'État. Mais l'éditorialiste se rattrape rapidement en nous disant qu'à cette époque la faillite se traduisait par "quelques guerres qui seront annulées et une Cour qui aura un peu plus de mal". Si ce n'est que cela la faillite d'un État, alors je suis preneur...

* Son interlocuteur lui pose une question qui débute par "si l'État devient un emprunteur comme un autre" : non, non et re-non ! L'État ne sera jamais un emprunteur comme un autre car il peut décider unilatéralement de ne plus rembourser ses dettes et, surtout, il peut toujours augmenter les impôts ! En outre, l'État a la possibilité (en théorie) d'emprunter au même taux qu'il prête et même de ne rembourser que les intérêts d'un emprunt à l'exclusion du capital. Sont-ce vraiment là les caractéristiques d'un emprunteur comme les autres ?

* "en parallèle des difficultés à rembourser les dettes de l'État, les parlements deviennent extrêmement peu crédibles" : rassurons Jean-Marc Vittori sur ce point. Les parlements ne sont plus crédibles aux yeux de l'opinion publique depuis fort longtemps... même en France (voir
le baromètre de la confiance politique édité par le CEVIPOF et dont vous trouverez ci-dessous un extrait). Et cela n'a pas était nécessairement lié à la dette publique.

cevipof

 

[ Source : baromètre de la confiance politique, décembre 2009. Cliquer pour agrandir ]


Le reste de son "analyse" n'est en fait qu'une succession de banalités sur l'évolution de la démocratie, où il parle pêle-mêle de démocratie participative, d'ONG, etc. Tout ça pour en arriver au constat suivant : "avec la faillite des États, il va falloir que naisse une nouvelle forme de politique et de démocratie". Et de conclure "ce qui est angoissant, c'est qu'on ne sait absolument pas laquelle aujourd'hui" ! Fermer le ban.

Pour ma part, ce qui m'inquiète le plus, ce n'est pas de savoir quelle forme la démocratie prendra mais plutôt si la démocratie survivra. Car les instabilités sociales, politiques et économiques ont de tout temps fait le lit de la dictature...

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 13:12

 

a3 capitalisme



Cette semaine, j'animerai deux conférences avec dédicace de mon dernier livre le capitalisme en clair. Le thème retenu est celui des inégalités au sein des sociétés capitalistes, et j'ai dès lors intitulé ma présentation : "revenus, patrimoine, niveaux de vie : sommes-nous tous égaux face au capitalisme ?".


*   Conférence/dédicace à la médiathèque de Forbach : jeudi 11 février à 18h30, entrée libre (vous pouvez cliquer sur l'affiche pour l'agrandir)

* Conférence/dédicace à la médiathèque de Sarreguemines : samedi 13 février à 14h30, entrée libre.


Ci-dessous, un article de presse annonçant ma présentation :

rl 29 janvier 2010


                               [ Cliquer pour agrandir ]


Je ne pouvais terminer ce billet sans relater l'article
d'Emmanuel Lévy paru sur le site Marianne2. Ce dernier se fait l'écho de l'énorme niche fiscale qui a été créée en 2007 et qui consiste à exonérer les plus-values de cession de titres de participation des entreprises. Didier Migaud, président PS de la commission des finances de l’Assemblée, a ainsi interrogé Bercy sur ce dispositif dont "l'impact budgétaire est passé de 3,4 milliards en 2007 à 12,5 milliards en 2008 puis encore 6,1 milliards en 2009, soit un total de 22 milliards de pertes de recettes fiscales en trois ans !".

Réponse des têtes pensantes ? "la taxation à taux zéro des plus values à long terme provenant de cessions de titres de participation est indispensable à l'attractivité de notre territoire". Passionnant lorsque l'on sait que certaines opérations spéculatives comme les LBO deviennent ainsi encore plus juteuses qu'auparavant... Si vous avez le coeur bien accroché, n'hésitez à faire un tour sur le site de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII). L’AFII a pour mission la promotion, la prospection et l’accueil des investissements internationaux en France. Vous y découvrirez que la France est qualifiée de "véritable paradis fiscal pour la recherche et l'innovation" et que notre pays dispose d'une "une fiscalité attractive pour les holdings et les centres de décision" ! On ne peut être plus explicite sur l'existence des niches fiscales... puisque l'on va même jusqu'à les vanter aux investisseurs étrangers !

Je résume : les niches fiscales permettent aux plus riches de s'enrichir encore plus, laissant les impôts à payer au reste de la population. Le gouvernement nous explique qu'il va falloir réduire le déficit par un plan de rigueur. Mais qui restera-t-il pour payer et subir ? Ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir un paradis fiscal ou au moins un bouclier fiscal. C'est certainement ça l'équité à la française...

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 10:50

Le Républicain Lorrain m'a interviewé pour la sortie de mon livre le capitalisme en clair. L'article est disponible ci-dessous :

Interview 2010


                               [ Cliquer pour agrandir ]


N.B : les marchés financiers prennent actuellement peur des conditions macroéconomiques de certains pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal ou l'Italie. Ainsi, en cinq séances, depuis le début février, le CAC 40 a plongé de 4,70 %, le Footsie de 2,46 % et l'Ibex à Madrid a perdu 7,71 % ! Mais n'oublions pas non plus le choc qui peut se produire sur la monnaie Euro qui commence à s'affaiblir. En effet, certains spéculateurs espérent rejouer l'histoire sombre de la Livre Sterling chassée du SME (Système Monétaire Européen) par la spéculation intensive en 1992/1993...

Dans le jargon financier, on surnomme ces 4 pays les PIGS (cochons)... Mais le pire est que la solidarité des pays de l'Union européenne ne semble pas fonctionner envers ces pays, même s'il est vrai que les traités ne prévoient pas, a priori, un tel mécanisme. Faut-il dès lors faire appel au FMI au risque de décridibiliser la politique monétaire de la BCE ? Il semblerait que ce soit l'option retenue par Jean-Pierre Jouyet :



L'Union européenne va-t-elle enfin comprendre qu'il lui faut une véritable gouvernance politique pour espérer devenir pérenne ? Et surtout ne pas continuer avec cette multiplication des chefs qui faisait dire à Henry Kissinger "l'Europe, quel numéro de téléphone?"

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 16:03


argent_bonus.jpg

Il y a quelques jours, je donnais une conférence sur le blanchiment d'argent sale à l'Université du temps Libre de Saint-Avold. J'ai choisi de présenter le fonctionnement pratique du blanchiment  au travers d'exemples qui illustrent les techniques employées (fourmis japonaises, faux procès, etc.). Cela m'a permis ensuite de montrer comment les marchés financiers pouvaient constituer un support essentiel au blanchiment moderne et combien les moyens juridiques disponibles actuellement sont limités face à un tel fléeau.

Le public fut nombreux et fort intéressé par la thématique. Il est vrai qu'en dehors de quelques déclarations d'intentions plus incantatoires que politiques, il n'y a guère de changements sur les questions des paradis fiscaux et du blanchiment d'argent qui sont pourtant liées comme une valise d'argent à un poignet les deux faces d'une même pièce.

A défaut d'entente politique, les ONG ont cherché à informer l'opinion publique et à faire changer les choses. C'est le cas notamment de la plateforme "Paradis fiscaux et judiciaires", membre du réseau Tax Justice Network (Réseau mondial pour la justice fiscale), et qui regroupe une douzaine d’organisations : Attac, le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde CADTM, le Comité catholique contre la faim pour le développement CCFD, le Centre de recherche et d’information sur le développement CRID, Droit pour la justice, Eau vive, Oxfam France – Agir ici, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe, le Secours catholique – Caritas France, Sherpa, Survie et Transparence – International France.

Cette plateforme a mis en ligne une pétition contre les paradis fiscaux que l'on peut trouver et signer en cliquant sur le logo ci-dessous :




Pour finir, un journaliste du Républicain Lorrain est venu assister à ma présentation et y a consacré un article conséquent que vous trouverez ci-dessous :

rl 22 Janvier 2010
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 14:31


pelleter

Depuis quelques jours
la neige ne cesse de tomber sur ma région au point de créer une véritable pagaille... et ce d'autant plus que les communes sont à court de sel pour le déneigement ! Ces conditions météorologiques difficiles m'ont empêché d'assurer certains de mes cours mais m'ont permis de réfléchir (un peu !) aux inepties que l'on entend ces derniers temps dans les médias. Petit florilège :

* C'est
quelqu'un qui m'a dit que la justice est indépendante du politique dans ce pays, comme on peut l'entendre dans la video ci-dessous. En effet, tout le monde sait que le Parquet en France n'est pas subordonné à la Chancellerie. C'est une évidence que la Cour européenne des droits de l'homme semble ignorer puisqu'elle vient récemment de rendre un arrêt où elle écrit que « force est cependant de constater que le procureur de la République n'est pas une "autorité judiciaire" au sens que la jurisprudence de la Cour donne à cette notion : comme le soulignent les requérants, il lui manque en particulier l'indépendance à l'égard du pouvoir exécutif pour pouvoir être ainsi qualifié »...




* Total devait se prononcer sur le sort de sa raffinerie des Flandres, lundi 1er février. La raffinerie de Mardyck est d'ailleurs en grève depuis le 12 janvier. Or, le groupe pétrolier vient juste d'annoncer qu'il reportait d'ici à la fin du 1er semestre 2010 sa décision. Après les élections régionales ?


Total Dunkerque - Prise de parole de Jean-Michel PETIT CGT
envoyé par cgtjld. - Regardez les dernières vidéos d'actu.


* Jean-Pierre Pernaud recevait à la demande de la Cour notre omniprésident sur un plateau de TF1. Le présentateur commence par ces mots qui en disent long : "laissez-moi vous expliquer ce qui va se passer". Je n'étais pas encore rentré lors de la diffusion de l'émission que je ne comptais d'ailleurs pas regarder. Mais impossible ensuite de ne pas en entendre parler dans les journaux télévisés. Dès le début, on est servi puisque Jean-Pierre Pernaud donne un chiffre pour le chômage des jeunes : "1 jeune sur 4 est au chômage". Tout le monde acquiesce, même Nicolas Sarkozy. Pourtant, il me semble que le taux de chômage se calcule par rapport à la population active et non par rapport à l'ensemble de la population fût-elle jeune ? Et dire que l'étude du chômage vient d'être évincée des nouveaux programmes d'économie de seconde... tout comme l'étude de la précarité d'ailleurs.

* j'ai déjà parlé de
l'affaire Proglio, mais on ne se lasse pas d'entendre l'argument de Jean-François Copé sur France Inter (il faut d'abord écouter sa vision de l'application d'une loi contre la burqa avant qu'il ne parle de Veolia). Je rappelle juste que Monsieur Proglio doit disposer de compétences très rares puisque Veolia Environnement a réalisé en 2008 un résultat net (part du groupe) de 405 millions d'euros, en baisse de 56% par rapport aux 928 millions de 2007, pour un chiffre d'affaires en hausse de 13,4% à 36,2 milliards d'euros...


Jean-François Copé - France Inter
envoyé par franceinter. - L'info video en direct.


Arrêtons là le massacre et surtout la tartuferie sur l'indépendance des pouvoirs. Mais au moins on se dit qu'on ne manque rien à la télévision lorsqu'on déneige son entrée !

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 10:48


631179

Lors de ma dernière
conférence sur le rôle des banques dans l'économie, j'ai cherché à montrer les défauts de la régulation actuelle et j'ai ensuite proposé des améliorations possibles. Je suis d'ailleurs ravi d'apprendre que le sommet de Davos commence - pour une fois ! - par le bon titre ("améliorer l'état du monde : repenser, redessiner, reconstruire") et les bonnes questions même si je sais qu'il se terminera par les mauvaises réponses. En effet, lors de son discours inaugural, notre omniprésident n'a pas eu de mots assez forts pour dénoncer les dérives du "capitalisme financier" et appeler de ses voeux une réforme de la réglementation bancaire. Ainsi, l'a-t-on entendu déclarer que "le métier de banquier n'est pas de spéculer [...], c'est de financer le développement de l'économie" puis que "si la concurrence est faussée par des règles prudentielles qui restent très différentes d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre, alors les acteurs trouveront normal de reprendre leurs habitudes d'avant la crise".

Je vous rassure, les autres pays ne se sont pas laissés voler la vedette par la France, puisque même la présidente suisse, Doris Leuthard, s'en est pris aux banquiers (sic !). Petit florilège des déclarations du représentant du pays le plus blanc du monde : "Les banquiers tentent (...) de se dérober à leurs responsabilités", "la pression du secteur bancaire a empêché jusqu'ici l'adoption de règles plus strictes concernant les fonds propres et les liquidités", "dans le domaine de la régulation financière, nous courons tout droit vers le précipice". Encore un peu, et on se croirait au
Forum social mondial de Porto Alegre...

Tout ce qui a été dit est vrai, mais au fond, n'est-ce pas le constat que nous avons tous déjà dressé et qui aurait mérité une réponse coordonnée depuis plusieurs mois maintenant ? Lorsque notre omniprésident résume enfin son propos par cette formule probablement made in Guaino "c'est notre vision du monde qui, à un moment donné, a été défaillante", je reste interloqué ! Moi je dirais plus exactement que c'est notre système capitaliste qui est défaillant par nature même ! Mais bon, le sommet de Davos étant un rassemblement de grands petits riches (ou l'inverse, c'est selon) de la Terre, on ne voudrait surtout pas casser l'ambiance en disant des mots qui fâchent vraiment... surtout que certaines entreprises vont jusqu'à payer 300 000 euros pour y participer et
travailler leurs contrats !

Pour ma part, je préfère rester fidèle à mes principes : partir des faits et des chiffres pour en déduire des solutions possibles (réellement applicables), sans idéologie. C'est précisément ce qu'un journaliste a retenu de moi (voir article ci-dessous) en me gratifiant d'avoir "diffusé une information objective" et de ne pas avoir "pratiqué la langue de bois".


RL 27 Janvier 2010


                               [ Cliquer pour agrandir ]


N.B : j'apprends que le président brésilien, Luiz Ignacio Lula da Silva, a été brièvement hospitalisé pour hypertension et renonce à se rendre au Forum économique mondial de Davos. Il a bien raison de s'éviter un stress inutile...

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