Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les mécanismes de l'économie 3

Tout savoir sur l'économie

Les mécanismes de l'économie 2

50 idées reçues déchiffrées

 

Économie BTS

100% BTS

Les grands débats économiques

 

La grande saignée économique

 

Comprendre la dette

 

Dictionnaire révolté d'économie

Les mécanismes de l'économie

 

Le capitalisme en clair

Les marchés financiers en clair

Prépa ECG

Concours commun IEP 2023

Concours commun IEP 2022

Concours commun IEP 2020

Concours commun IEP 2019

Concours commun IEP 2017

Concours commun IEP 2016

Concours commun IEP 2015

Mondialisation-IEP.jpg

Concours commun IEP 2014

Travail et culture

Concours commun IEP 2011

63548

Concours commun IEP 2010

iep

Recherche

27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 12:52




Je serai pendant quelques jours en région parisienne afin de participer au jury d'admission d'une grande école d'ingénieurs. Mais avant de partir, je vous laisse méditer sur la vidéo ci-dessous qui concerne le plan indescent imaginé par British Airways pour se sortir du marasme économique : faire travailler ses salariés entre une semaine et un mois pour rien ! La question que tous les journalistes anglais posent ainsi lorsqu'ils voient des salariés de British Airways est la suivante : "Would you work for nothing ?" (Allez-vous travailler pour rien ?).

En définitive, après le "chantage" de l'entreprise Osram qui laissait un pseudo-choix entre licenciement économique et baisse de 12,5 % en trois ans du taux horaire de rémunération, et IBM qui prévoyait de réduire de 15 % le salaire de ses commerciaux dans le monde entier par un tour de passe passe faisant augmenter la part variable, voilà que l'on propose carrément de travailler pour rien !  Pour être plus convaincant, le directeur général de British Airways, Willie Walsh, a promis de travailler gratuitement en juillet, précisant que ce projet s'inscrivait dans le vaste programme de réductions de coûts de la compagnie aérienne britannique qui a fait état le mois dernier d'une perte opérationnelle annuelle record de 260 millions d'euros. En France, nous pensions déjà être célèbre avec le slogan tautologique idiot "travailler plus, pour gagner plus". Mais le Royaume-Uni a donc fait encore plus fort en inventant "travailler pour rien".

Pourtant, il me semble qu'il existe un texte international appelé
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme adopté en 1948, et par lequel la communauté internationale s’engagait à défendre la dignité et la justice pour chacun d’entre nous. Ainsi, l'article 23 de cette Déclaration dispose que "quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale".

C'est impressionnant comme certains textes vieillissent mal en entrant dans l'Histoire...


Partager cet article

Repost0
24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 12:06



Hier soir j'assurais une formation pour les élus de quartier de la ville de Forbach et nous parlions du remaniement gouvernemental. Que de pronostics erronés en fin de compte ! Je craignais de voir le prof de lettres spécialiste de la règle de trois Xavier Darcos prendre la tête de la justice. Mais il n'a obtenu que le ministère du travail et des relations sociales, domaine dans lequel il excelle si j'en juge par la qualité du dialogue établi avec les enseignants... Pour le remplacer, quoi de plus naturel que de penser à Luc Chatel, un ancien de L'Oréal qui le vaut bien tant il a été brillant par ses conclusions économico-cabalistiques lorsqu'il était en charge de l'Industrie et de la Consommation.

Bien entendu, nos amis magistrats - du parquet en premier lieu - n'ont pas été oubliés, qu'ils se rassurent : ils voient arriver un nouveau garde des Sceaux dont le (sur-)nom fait d'ailleurs plus penser à un programme de défense militaire qu'à un arrêt de la Cour d'assises : MAM...

Remarquons également que
décrier la police nationale et être un ancien champion de moto peut vous ouvrir des portes bien plus grandes que la félicité du sport : il devient en effet ministre de l'industrie ou du moins de ce qu'il en reste... Pour le coup, il fallait bien remplacer Bernard Laporte mis sur le banc de touche ministériel pour ses essais non transformés. La suppression du secrétariat d'état aux droits de l'Homme dont on se demandait à quoi il pouvait bien servir tant la France semblait s'en passer royalement lorsqu'il s'agissait de discuter avec ses amis démocrates (Khadafi, Hu Jintao,...) , a permis d'y recaser Rama Yade.

Au surplus, si vous pensiez encore que le choix d'un ministre se faisait en fonction de sa connaissance des dossiers vous en êtes alors pour vos frais : Brice Hortefeux, après un passage éclair au ministère du travail et une polémique
dont j'ai parlé ici sur l'âge de la retraite, s'en vient au ministère de l'intérieur conter sa parfaite connaissance du terrain avant de penser aux élections régionales de 2010.

Notons enfin le retour d'une dynastie connue en politique, celle des Mitterrand (Frédéric pour des raisons évidentes de survivance...).

Rien à dire de plus : fermez le ban !


Vrai-faux remaniement
envoyé par LEXPRESS. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Partager cet article

Repost0
20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 10:38



On m'interroge souvent sur l'évolution de l'emploi intérimaire. Il est vrai que les chiffres fournis par l'INSEE, et répétés à l'envi dans les médias, sont en général présentés hors intérim. Disons le donc tout de suite : les chiffres de l'emploi intérimaire sont catastrophiques depuis quelques mois !

Selon Pôle Emploi, un total de 469 800 personnes occupaient un emploi intérimaire en France en avril 2009 (en valeur corrigée des variations saisonnières), soit une chute de 31,9 % par rapport à avril 2008. La baisse mensuelle ayant quelque peu marqué le pas en avril (-0,3 % par rapport à mars 2009), certains y voient déjà un signe de reprise... ce qui est une erreur un excès de croyance dans les chiffres. En effet, n'oublions pas que certaines mesures et décisions conjoncturelles ont influencé - et vont encore influencer - les chiffres à très court terme : certaines aides vont ainsi relancer pendant quelques temps la demande et l'offre et donc avoir un impact sur l'emploi intérimaire. Je pense notamment à Renault qui va reprendre partiellement en France la production d'un modèle de Clio fabriqué en Slovénie, ou à Peugeot qui prévoit une demi-équipe de nuit comprenant 480 postes d'intérimaires à Mulhouse jusqu'en octobre. 

Ce n'est donc pas une suprise si seule l’industrie connaît une augmentation de son emploi intérimaire en avril (+0,4%)... Et encore, il faut nuancer ce chiffre. Car, si d'un côté la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac connaît la hausse la plus conséquente (+2,7%), de l'autre, l’emploi intérimaire continue de reculer fortement en avril dans les activités de fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques et fabrication de machines (-6,5%).

A contrario, les secteurs du tertiaire et de la construction perdent respectivement 0,3 % et 0,9 % de leurs intérimaires par rapport à fin mars 2009... Tous secteurs confondus, sur un an, les plus fortes diminutions concernent les emplois d’ouvriers, qui représentent environ 3/4 des emplois intérimaires (-31,9 % pour les ouvriers qualifiés et -37,3 % pour les ouvriers non qualifiés). En évolution annuelle, l’emploi intérimaire recule dans toutes les régions. La Franche-Comté affiche ainsi la baisse la plus forte (-49,1%), suivie de la région Champagne-Ardenne (-47,0%). Ma région, la Lorraine, se situe parmi les régions qui connaissent les baisses les plus fortes. Même les régions réputées "dynamiques" perdent de nombreux emplois dans l'intérim : Languedoc-Roussillon (-17,0%), PACA (-17,4%).

Le seul signe positif vu par Pôle Emploi est l'augmentation de l'emploi intérimaire dans 12 régions au mois d'avril par rapport à mars. Au vu des explications conjoncturelles énoncées ci-dessus, on ne peut absolument rien en inférer sur le moyen terme, ni même sur le court terme (trimestre...). Dit autrement, une baisse moins prononcée en avril (qui reste toujours une baisse !) ne présume pas des chiffres du mois de juillet, et encore moins de ceux de la rentrée !

Voici, pour finir, un graphique présentant l'évolution de l'emploi intérimaire depuis l'an 2000 en France (données CVS) :

                       [ Source : Pôle Emploi, communiqué de presse juin 2009 ]


Est-ce donc le signe d'une reprise ? Rien n'est moins sûr...

Partager cet article

Repost0
16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 13:58



Et voilà le serpent de mer nommé "retraite" de retour ! Je pense bien entendu à l'incendie allumé par Brice Hortefeux qui a évoqué la possibilité de remonter l'âge de la retraite à 67 ans pour sauver l'Assurance-vieillesse ! A l'exception de la CFE-CGC, prête à examiner l'idée sous condition, toutes les autres organisations syndicales ont refusé d'en entendre parler... à juste titre à mon avis ! Car cette manière de régler très partiellement les problèmes par moyens détournés montre clairement ses limites. Il suffit de lire l'excellent livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg, Les réformes ratées du président Sarkozy. Ces deux économistes nous montrent comment "une mécanique infernale s'enclenche alors, tant il est clair que le nouveau Président est prêt à concéder beaucoup pour que ses réformes se réalisent"... Même si je suis loin d'être d'accord avec la vision parfois un peu trop libérale des auteurs, j'ai trouvé que l'argumentation chiffrée était solide.

Pour en revenir à l'âge de la retraite, est-il besoin de rappeler que le taux d'activité des seniors français est l'un des plus faibles d'Europe : 37.6%, contre 42.5% en moyenne. Bien loin de l'objectif communautaire qui prévoit, dès 2010, un taux d'activité des seniors de 50%. Alors qui pourrait réellement imaginer que remonter l'âge de la retraite à 67 ans serait  la solution au problème ? Laurence Parisot bien sûr et celui qui nous sert de ministre du travail ! La présidente du Medef a ainsi déclaré le 8 février dernier "que pour favoriser l'emploi des seniors, il faut repousser l'âge légal de la retraite" : c'est la preuve d'une totale déconnexion avec la réalité économique vécue et cela ne peut que rassurer les Français (et Françaises) de savoir que les gens qui les dirigent les comprennent aussi bien... Surtout, que l'on arrête de comparer les pays pour en inférer que nous partons trop tôt en retraite : le construit social n'étant pas le même, rien ne sert de stigmatiser un pays ou d'en encenser un autre. Souvenez d'ailleurs comment on vantait les mérites du système anglo-saxon de retraite par capitalisation il y a encore 3 ans... aujourd'hui, certains retraités ruinés rêveraient d'avoir un système par répartition comme le nôtre ! Et puis au fond, profiter plus longtemps de sa retraite, n'est-ce pas aussi un vrai progrès social ?

On vient d'ailleurs de me faire parvenir une vidéo intéressante sur le régime de retraite des parlementaires que vous trouverez ci-dessous. Même si ce dernier a quelque peu été modifié (amendé ?) depuis 2 ans, il n'en reste pas moins vrai qu'être parlementaire permet d'assurer une retraite confortable. A preuve, en 2007, Rue89 rappelait que 1223 anciens parlementaires et 781 ayant-droits bénéficiaient de ce régime, en touchant une retraite moyenne de 2400 euros par mois ! Pas mal pour une durée moyenne de cotisation un peu supérieure à sept ans, n'est-ce pas ? Je me souviens d'ailleurs des réactions gênées des parlementaires interrogés pour l'occasion : d'un côté Jean-Marie Le Guen avouant "ne pas connaître le dossier", de l'autre le désormais célèbre Manuel Valls Manuel Valls qui considèrait que "ce n'est pas les 800 parlementaires qui mettent en danger le régime général des retraites"...



N.B : j'apprends à l'instant que les dépenses de fonctionnement de l'Elysée enregistrent une croissance de 21,7 % sur un an ! Pour l'anecdote, la garden-party aurait coûté 474 523 euros en 2008 contre 419 213 en 2007, soit une hausse de 13,4 %...

Partager cet article

Repost0
14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 19:26



Le Républicain Lorrain m'a interviewé sur le film Let's make money d'Erwin Wagenhofer. Je vous avais en effet expliqué dans mon précédent billet que j'animerai demain lundi un débat suite à la projection de ce film au cinéma Forum de Sarreguemines à 20h.

Cliquer sur l'article pour l'agrandir :


Partager cet article

Repost0
12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 17:38



Je vous avais touché mot d'une intervention un peu orginale que l'on m'avait proposée. La chose est désormais officielle et concerne le film Let's make money de Erwin Wagenhofer. On m'a ainsi demandé d'animer, à la suite de la projection qui aura lieu au cinéma Forum de Sarreguemines, un débat sur les marchés financiers - et leur influence sur l'économie réelle -, thème central de ce documentaire de 1h50 environ. Vous trouverez l'affiche de présentation de l'événement en cliquant sur l'image ci-dessous :


Ce film présente des images fortes pour illustrer les mécanismes de la finance mondiale et les conséquences économiques, sociales et écologiques. Le réalisateur a décidé d'aborder des thèmes que j'ai souvent traités durant mes conférences et ateliers : paradis fiscaux, bulle immobilière, inégalités de répartition des richesses, délocalisations, lien économie-écologie, régulation, etc. Je remercie donc l'Université Populaire Sarreguemines Confluences et les cinémas Forum pour leur confiance. J'aurai plaisir à animer ce débat et à donner au public des éléments de réflexion et d'analyse qui lui permettront de prendre du champ sur ces questions très importantes et qui nous touchent tous !



Let's make money
réalisé par Erwin Wagenhofer
Lundi 15 janvier à 20h
(tarif réduit 5,50 €)

Cinémas Forum de Sarreguemines
1, rue du maire Massing
57200 Sarreguemines

Partager cet article

Repost0
9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 14:23



L'Institut international de recherche pour la paix de Stockholm (SIPRI) vient de publier son rapport annuel que je lis toujours avec beaucoup d'attention. On y trouve, en effet, les chiffres des dépenses militaires dans le monde ainsi que l'évolution pays par pays. Vous trouverez ce document sur le site du SIPRI.

On apprend ainsi qu'en 2008, les dépenses militaires ont augmenté de 4 % en un an, atteignant le niveau record de 1 464 milliards de dollars à travers le monde. Voilà donc un secteur qui n'a pas été touché par la crise et qui affiche même une santé insolente au vu des chiffres : en 2007, les cent plus grandes entreprises du secteur - dont Boeing, BAE Systems et Lockheed Martin - ont connu un chiffre d'affaires de 347 milliards de dollars, en hausse de 5 % par rapport à 2006... Pourquoi une telle hausse des dépenses ? Les guerres coûtent de plus en plus cher, à l'image de celles en Irak et en Afghanistan qui sont caractéristiques de cette inflation des dépenses (oserais-je dire symptomatiques, comme s'il s'agissait d'une maladie ?) : ces deux guerres probablement déjà perdues ont coûté 900 milliards de dollars de dépenses militaires supplémentaires pour les seuls Etats-Unis !

Pas étonnant donc que le champion toutes catégories de la dépense militaire reste les Etats-Unis avec 607 milliards de dollars en 2008, soit près de 41 % des dépenses militaires mondiales. La Chine, quant à elle, a quasiment triplé son budget militaire depuis dix ans, et devient numéro 2 du classement avec 6 % du total. A titre de comparaison, les dépenses militaires de la France représentent environ 4,5 % des dépenses militaires mondiales tout comme le Royaume-Uni. Le rapport relève également que l'Amérique du Sud a augmenté ses dépenses militaires de près de 50 % en dix ans et ce, en raison de "la course de fond engagée par le Brésil pour le statut de puissance régionale et l'escalade des dépenses en Colombie liée à son conflit intérieur".

Pour finir, il serait peut-être bon (un jour ?) que les politiques s'interrogent vraiment sur le niveau des dépenses militaires dans le monde : 2,4 % du PIB mondial en 2008 consacrés à faire la guerre - ou tout du moins à s'armer pour le cas où -, avec une hausse quasi-généralisée depuis des années, n'est-ce pas le signe de tensions et/ou de peurs croissantes ?  Le SIPRI avance l'explication de la "guerre contre le terrorisme". Cette explication me satisfait peu puisqu'aujourd'hui, n'importe quel ennemi est qualifié de terroriste et entre donc dans cette ligne de budget. Je ne prétends pas être un expert de la guerre et de la paix, mais je reste persuader qu'une partie de ces fonds pourraient être bien mieux employés à aider les populations en difficulté par exemple. Car, au fond, comment espérer sortir de la crise si l'on mise sur la guerre ?


N.B : un petit mot pour vous dire que ma conférence/dédicace de samedi fut un succès complet. En effet, malgré une météo peu clémente, plus de 50 personnes y ont participé, et les places assises ont fini par manquer... Je participerai aussi à un débat original dont je vous reparlerai dans quelques jours.

Partager cet article

Repost0
4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 10:50



Comme annoncé brièvement dans mon précédent billet, ce samedi 6 juin à 15h, je donnerai une conférence gratuite d'une heure à la médiathèque de Forbach. Intitulée Crise et spéculation : sommes-nous sous la dictature des marchés financiers ?, cette présentation permettra de comprendre le rôle des marchés financiers dans l’économie réelle et les implications pour tout un chacun. Pour ce faire, j'exposerai le fonctionnement global des marchés, les formes – parfois surprenantes – prises par la spéculation, et terminerai par une brève analyse de la crise mondiale issue des subprimes. S'ensuivra une séance de dédicace de mon livre grand public, Les marchés financiers en clair (éditions Ellipses).

Mes remerciements les plus chaleureux vont d'ores et déjà à tous ceux qui ont participé – directement ou indirectement –  à l'organisation et/ou à la communication de cette conférence/dédicace : le personnel de la médiathèque de Forbach (tout particulièrement Laurence Galan et Marie Courrier), mes parents, les journalistes du Républicain Lorrain et des chaînes de télévision locales, les infographistes et le service informatique de la mairie de Forbach, le public que j'espère nombreux, et bien entendu tous ceux que j'ai malheureusement oubliés et qui me pardonneront !

Ci-dessous, une copie du carton d'invitation et un article publié dans la presse (cliquer sur les images pour les agrandir) :



Partager cet article

Repost0
1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 10:47

 



Certaines dates restent dans l'histoire - économique - pour des raisons parfois différentes. Ce 1er juin 2009 en est l'exemple parfait :  en France, le revenu de solidarité active (RSA) va être étendu à l'ensemble du territoire métropolitain à compter d'aujourd'hui. Aux Etats-Unis, General Motors (GM), qui fut de 1931 à 2008 le numéro 1 de l'automobile dans le monde, doit être déclarée en faillite par un juge new-yorkais. Revenons rapidement sur ces deux  "évènements".

Tout d'abord, commençons par un fait franco-français : le RSA. Pour résumé, le revenu de solidarité active remplacera le revenu minimum d'insertion (RMI), ainsi que l'allocation parent isolé (API). Il sera versé par les Caisses d’allocations familiales ou les Caisses de mutualité sociale agricole. Ceux qui touchent l'une de ces deux prestations en bénéficieront automatiquement, mais les travailleurs pauvres peuvent en faire la demande aussi, comme vous le rappellent les très nombreuses publicités misent en place par le gouvernement et dont voici un exemple ci-dessous (pour l'anecdote, la personne nommée Marc dans ce spot gagne un peu plus que le SMIC et n'a donc pas droit au RSA, mais il était tellement télégénique...) :




Pour mémoire, au seuil de 60 %, une personne seule est considérée comme pauvre en 2006 si elle touche moins de 880 euros par mois. D'après le haut-commissariat aux solidarités actives, le RSA concernera donc 3,1 millions de foyers, i.e environ 6,8 millions de personnes.

Le principe du RSA est de réinsérer les allocataires du RMI et de l'API sur le marché du travail en leur assurant un surcroît de revenus dès l'instant où ils reprennent un emploi. Car avant, si votre travail vous rapportez plus que le RMI, vous perdiez votre allocation. De même, le RSA doit permettre aux travailleurs pauvres de toucher, en plus de leur salaire, un complément de ressources. Sur le papier, l'idée semble bonne... mais gare aux effets de bords ! Le gouvernement cite beaucoup le rapport du comité d'évaluation qui avait été chargé d'expérimenter le dispositif dans les départements. Or, j'ai déjà eu l'occasion de dire sur mon blog combien cette étude était entachée de fautes méthodologiques et d'approximations, qui remettent en cause toute conclusion (positive ou négative d'ailleurs...). Mais le vrai risque, à mon avis, est la précarisation de l'emploi avec création d'une trappe à bas salaires. En effet, quelle incitation un employeur aura-t-il à augmenter les salaires, sachant que le RSA servira de complément de revenu ?

Venons-en à la faillite de General Motors (GM). Après des milliards de dollars d'aides publiques, une dette chiffrée en centaine de milliards de dollars, une perte cumulée de 100 milliards de dollars en 4 ans (10 milliards de dollars sur le seul premier trimestre 2009), et une action reléguée au rang de penny stock, GM va se déclarer en faillite... Plus précisément, GM sera placée sous le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le tribunal devra alors avaliser le plan de restructuration qui devrait être le suivant : GM sera scindée en deux entités, l'une regroupant les dettes et les unités devant être vendues ou fermées (Pontiac, Saab, Vauxhall, Saturn, etc.), l'autre contenant les actifs "sains" (Cadillac, Chevrolet et GMC, plus Buick pour le marché chinois). l'Etat américain détiendra initialement 72 % des actions du groupe restructuré, le fonds d'assurance-santé du syndicat des salariés de l'automobile (UAW), 17 % et les détenteurs d'obligations, 10 %. Autant dire que l'Etat n'a pas fini de payer pour GM ! Ne parlons même pas des dégâts sociaux qu'occasionneront les licenciements et qui se traduiront par une pauvreté croissante (perte de l'assurance maladie,...). General Motors est ainsi devenu l'exemple typique d'une entreprise n'ayant pas su - ou n'ayant pas voulu - s'adapter aux nouvelles contraintes économiques et écologiques. Le prix à payer n'en est que plus lourd désormais... Rappelez-vous les publicités un brin insolentes de GM dans les années 80 :



Pour finir, j'ai entendu, il y a quelques jours, un présentateur de télévision parler de dégraissement de mammouth au sujet des effectifs de GM : moi, ça me rappelle surtout un ministre pathétique de l'éducation qui fait son retour politique beaucoup parler de lui en ce moment...

N.B : Un dernier mot pour dire que samedi 6 juin je donnerai une conférence suivie d'une dédicace de mon livre
les marchés financiers en clair (éditions Ellipses) à la médiathèque de Forbach à 15h.

Partager cet article

Repost0
27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 10:42

 



Jeudi 28 mai à 20h, j'animerai ma dernière conférence de la saison, à l'Université Populaire Transfrontalière de Forbach. Ce cycle de conférences, débuté au mois d'octobre dernier, a rencontré un franc succès puisque nous avons eu plus de 50 inscrits. Cela m'a permis d'aborder des thèmes variés comme le pouvoir d'achat, la crise, le chômage et la pauvreté, la croissance,... Pour terminer, j'ai retenu le thème de la Bourse : j'expliquerai notamment la raison d'être d'une bourse de capitaux et son fonctionnement. Ce sera aussi l'occasion de présenter les principaux produits financiers et leur utilisation.

Je tiens d'ores et déjà à remercier le public qui fut fort sympathique et attentif... j'espère retrouver toutes ces personnes à la prochaine rentrée pour un nouveau cycle de conférences qui est déjà programmé ! Ci-dessous, un article que le Républicain Lorrain m'a consacré :


 

 
[ Cliquer sur l'article pour l'agrandir ]

Partager cet article

Repost0

Archives