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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 13:20

La très vénérable Commission européenne avait prévue en 2006 une véritable révolution libérale dans le secteur vinicole : pour contrer la concurrence des vins dits du Nouveau Monde, le commissaire à l'agriculture (ou plutôt la commissaire...) entendait mettre un terme aux mécanismes communautaires censés aider les viticulteurs en cas de crise. De plus, il souhaitait assouplir - libéraliser dans le jargon économique - le régime très strict des droits de plantation. Mais la mesure la plus médiatique était de favoriser l'arrachage de 400 000 hectares de vigne, afin d'éviter les surproductions.

C'est face à une telle menace pour les producteurs que le travail de lobbying prend tout son sens. Rappelons que faire du lobbying c'est exercer une pression sur les décisions afin qu'elles s'orientent dans le sens voulu. Il n'y a à priori rien d'illégal dans cette action. C'est ainsi que la France et l'Italie sont montés au créneau pour défendre leurs intérêts, avec beaucoup de succès il faut l'avouer : les aides à la distillation (qui permettent d'éponger les surplus) seront maintenues, les droits de plantation resteront en vigueur jusqu'en 2015 minimum, et surtout seuls 175 000 hectares seront arrachés d'ici à trois ans. 

Autant dire que le projet finalisé n'a qu'un très lointain rapport avec la proposition législative de 2006. D'ailleurs, le commissaire européen en chargé de l'agriculture ne s'y est pas trompé, puisqu'il fait une déclaration en 2 temps. Tout d'abord, il récite la phraséologie officielle : " l'accord insufflera le dynamisme au secteur et l'esprit d'entreprise". Cette phrase n'est évident rien d'autre que de la diplomatie communautaire pour dire que c'est un échec. Vient ensuite la 2e partie de la déclaration où le commissaire regrette que le compromis ne soit pas celui qu'il aurait souhaité !

En conclusion, on comprend que, comme toujours avec les décisions communautaires, il est très difficile, sinon impossible, de concilier les opinions des 27 pays membres. Un autre exemple est donné par le billet que j'ai rédigé sur les émissions de CO2...

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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 19:38

Je viens de découvrir un excellent site traitant de l'écologie. Certaines parties sont intimement liées à l'économie et je viens d'y contribuer, dans le cadre de leur plateforme participative,  en proposant un article sur les émissions de CO2. Voici le lien :

http://www.econo-ecolo.org/

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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 11:11

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On apprend que le prix du timbre pour les envois de lettre de moins de 20 grammes va passer à 0,55 euros. Les raisons invoquées ont évolué par rapport à la précédente hausse d'octobre 2006 : en dehors du classique financement du service universel et du plan de modernisation, on trouve l'argument très à la mode concernant la compensation de la montée du prix des hydrocarbures. Si même lorsqu'on envoie une lettre on subit les foudres du prix du baril, il faudra alors surveiller le prix du baril de brut avant d'envoyer vos cartes à Noël...

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 20:11
Je lisais aujourd'hui un excellent article sur les investissements étrangers dans les sociétés allemandes cotées en bourse. Il en ressort que depuis 2005, la part du capital des entreprises allemandes entrant dans la composition du DAX, l'indice de la Bourse de Francfort, aux mains d'étrangers est passée de 43,8% à 52,6%. Ainsi, par exemple, la Deutsche Börse, l'opérateur de la Bourse de Francfort, est détenue à 84% par des investisseurs étrangers, tout comme l'équipementier sportif Adidas à 79%.

C'est la preuve d'une internationalisation des actionnaires permise par la réorganisation du capital des sociétés allemandes : historiquement, le capitalisme rhénan était basé sur des participations croisées et un soutien massif des banques du pays aux entreprises nationales. D'ailleurs, un pas important a été fait dans la remise en cause de ce modèle traditionnel dès 1999 avec la suppression de la taxation sur les plus-values de cession en bourse. Cela a permis l'entrée en scène des fonds d'investissements et autres fonds de pension internationaux.

Bien sûr, certains facteurs conjoncturels ont également contribué à cette internationalisation du capital des sociétés allemandes . Tout d'abord, la faiblesse du dollar cumulé au dynamisme de l'économie allemande a joué un rôle important dans les choix d'investissements. Et dans le cadre de la crise des prêts hypothécaires aux Etats-Unis (crise dite des subprimes), les marchés de capitaux de la dette sont en berne. Et les marchés actions pourraient en tirer partie...

Il est intéressant de faire le parallèle avec la situation que connaît le CAC 40 en France. En effet, 
au 31 décembre 2006, les non-résidents détenaient 46,2% de la capitalisation boursière des sociétés françaises entrant dans la composition de l’indice CAC 40. L'évolution sur quelques années nous donne le graphique ci-dessous que j'ai construit à partir des données de la Banque de France :

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Précisons qu'il s’agit essentiellement d’une détention au titre d’investissements de portefeuille, donc à priori sans implication profonde dans la gouvernance de la société dont les actions sont possédées. Je me suis alors intéressé à l'origine des investisseurs étrangers dans les sociétés cotées au CAC 40. Sur la base des données 2005, les détenteurs non résidents d’actions de sociétés françaises étaient majoritairement originaires de la zone euro (20%), des États-Unis (15%) et du Royaume-Uni (4%).

Pour finir, il ne faut pas oublier que cette internationalisation du capital des sociétés est un véritable problème pour les politiques en quête d'une élection ou d'une réélection. En effet, la prise de participation dans une entreprise nationale par des investisseurs étrangers est souvent  ressentie par l'opinion publique comme une agression. Cela conduit alors à des prises de position défensives voire protectionnistes que l'on qualifie de "patriotisme économique".

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 18:54

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Décidément, c'est la série des révélations ces derniers jours : une photographie de Nicolas Sarkozy en compagnie de Carla Bruni au royaume social de Mickey, et maintenant un directeur de cabinet qui paye un loyer hors de prix ! En effet, le Canard Enchaîné vient de révéler aujourd'hui même que ce collaborateur direct du ministre du logement, avait bénéficié d'une jolie remise sur ses loyers mensuels : Jean-Paul Bolufer loue un appartement appartenant à la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris) dans le quartier de Port-Royal (5e arrondissement). Le Canard Enchaîné précise que l'intéréssé "bénéficie d'un loyer équivalant à celui des HLM réservés aux foyers les plus modestes, soit 6,30 euros du mètre carré", alors que "dans le secteur, ce genre de galetas se loue habituellement entre 20 et 30 euros du mètre carré" !

Vous me direz qu'au fond ce n'est qu'un scandale de plus. Car nous avons tous en mémoire l'affaire Gaymard : le ministre de l'économie avait été contraint de démissionner après que la même journal satirique eut dénoncé les 14 000 euros de loyer mensuel que l'Etat prenait à sa charge pour l'appartement de fonction de 600 m² dans le VIIIe arrondissement de Paris qu'occupait le couple Gaymard. Mais dans la présente affaire, le scandale vient surtout des déclarations faites par Jean-Paul Bolufer lors d'une émission de France Culture du 16 décembre : il s'était indigné de de ces gens qui se trouvent dans le parc HLM et qui ne devraient pas y être...

Cela me rappelle une phrase d'Edouard Herriot : "Il est plus facile de proclamer l'égalité que de la réaliser". En effet...

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 17:48

J'apprends à l'instant que la très vénérable Commission européenne a proposé, mercredi 19 décembre, d'infliger des sanctions progressives à partir de 2012 aux constructeurs automobiles n'atteignant pas leurs objectifs en matière de réduction d'émissions de CO2. Ceci constitue indubitablement un pas en avant vers la responsabilisation de tous dans le domaine écologique. Mais tout en entendant la nouvelle, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y auraut forcément des grincements de dents dans divers pays de l'Union Européenne. Je pensais notamment à l'Allemagne, le pays de la grosse voiture... Et évidemment, quelques instants plus tard, on apprenait que Bruxelles a proposé de fixer des objectifs différenciés pour chaque constructeur, en fonction du poids des véhicules, pour parvenir à une moyenne de 130 grammes de dioxyde de carbone émis par kilomètre. Ainsi, les contructeurs allemands auront la possibilité de mettre en commun leurs objectifs d'émissions de CO2. Cela permettra à un grand constructeur automobile, moyennant des compensations financières et commerciales, de ne pas trop réduire ses émissions de CO2, en partageant ses objectifs avec un autre constructeur.

Nous y voilà ! D'accord pour sauver la planète, mais pas tout de suite et pas de la même façon pour tous. Alors bien sûr, nous aurons eu droit au traditionnel couplet sur le risque pour l'emploi et l'innovation que représente une telle proposition. Et pour être certain que le peuple comprenne bien que cette mesure ne plaît vraiment pas aux constructeurs, le président de la Fédération allemande des constructeurs a déclaré "qu'avec la proposition actuelle, on ne rend service ni à la protection de l'environnement ni à la raison économique". Bien entendu il fallait traduire : avec de telles sanctions pour sauver notre planète, on ne rend pas service aux constructeurs automobiles qui devront rogner sur leurs marges.

Pour conclure, rappelons tout de même qu'en Europe, les émissions de CO2 du transport routier ont augmenté de 30 % depuis 1990 et représentent maintenant plus du quart des émissions de l'UE, la moitié étant dues aux voitures particulières.

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 15:21

L'ancien conseiller spécial de Mitterrand préside une commission chargée de la "libération de la croissance française" (sic !). Il s'agit d'une commission qui est chargée de trouver la martingale afin que notre pays puisse augmenter sa croissance, i.e la création de richesses d'une année sur l'autre. Composée d'un public varié, cette commission est un grand navire qui compte à son bord des patrons, des économistes (heureusement...), et même des psychiatres ! Au fond, pourquoi pas si cela permet d'en sortir des idées applicables, idées qui doivent être remises à Nicolas Sarkozy le 15 janvier. Mais on commence à s'inquiéter quand  Jacques Attali déclare, pour expliquer les freins à la croissance, avoir consulté les psychiatres de son groupe de réflexion pour aboutir à la conclusion que "la France est triste, elle a peur"...

Mais le navire commence à vraiment prendre l'eau lorsqu'on lit les dernières déclarations de Jacques Attali à la presse (
Le Journal du Dimanche). Pour faire simple, disons qu'il nous dresse d'abord un lapidaire panorama géopolitique (devrais-je dire realpolitik ?) du monde : les Etats-Unis sont en déclin relatif par rapport à l'Asie et un jour l'Asie sera le centre économique du monde. Pour appuyer son argument, il nous livre le cas de Jim Rogers, ce gestionnaire de fonds américain qui a converti ses actifs en yuans pour aller s'installer en Chine. On s'attend donc au meilleur après avoir lu cela. 

Et on n'est pas déçu, puisqu'il nous déclare ensuite que que nous risquons une crise comme celle de 1929. Alors là ce n'est plus une voie d'eau, mais bien un iceberg que nous avons touché. Heureusement, Jacques Attali a des solutions : il est urgent selon lui de réduire les taux directeurs en Europe pour relancer la consommation. Or, toute notre politique de relance actuelle est déjà basée sur la consommation. J'en veux pour preuve les slogans que vous voyez fleurir autour de vous en cette période de Noël : achetez, vous payerez dans 3 mois,... Lorsqu'on sait que l'endettement des ménages atteint des proportions inquiétantes (Fin 2006, la dette des ménages atteint un nouveau record au regard de leur revenu disponible brut, à 68,4 %, après 64,1 % fin 2005), on comprend bien que ce n'est pas là que l'on trouvera la solution à la croissance sauf à vouloir laisser les ménages s'endetter comme en Angleterre où l'endettement moyen est double de chez nous.

Puis, il se lance dans un raisonnement simpliste sur l'inflation et les taux : selon lui, les grands pays (Chine, Inde, Russie,...) qui admettent une inflation de 5 ou 6 % ont une croissance forte et réciproquement. DONC, il faut imiter leur politique monétaire et baisser les taux d'intérêt pour éviter que les gens n'épargnent, même si on prend le risque d'une grande inflation. Or, rappelons au lecteur que ces différences d'inflation entre pays ont largement été étudiées par les économistes et qu'il ne s'agit pas juste de laisser filer l'inflation pour avoir de la croissance ! Une explication souvent avancée pour rendre compte de la différence d'inflation entre pays s'appelle  l'effet Balassa-Samuelson : les gains de productivité plus rapides dans les secteurs exposés à la concurrence internationale (essentiellement l'industrie et l'agriculture) vont se transformer en hausses de salaires, tant dans les secteurs exposés que dans le reste de l'économie. Il en résulte une augmentation plus rapide des prix des biens abrités car les gains de productivité sont plus faibles dans ces secteurs que dans ceux des biens exposés, d'où une augmentation du rythme de l'inflation.

J'ai gardé le plus beau pour la fin, car là j'avoue que son propos est aussi sibyllin que les prédictions de l'oracle de Delphes. Je cite :  "l'argent placé rapporte plus que l'argent qu'on gagne en travaillant, qui, lui, ne rapporte que 2% en moyenne". 

Donc, si avec des idées aussi claires et précises on n'arrive pas à avoir 3 % de croissance l'an prochain, c'est que vraiment on le fait exprès !

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 15:01

L'économie est pour moi une passion que j'aime à faire partager, notamment lors de mes cours. Néanmoins, l'on ressent vite l'envie d'en dire plus, et c'est la raison d'être de ce blog : je souhaite pouvoir commenter l'actualité économique et politique. 

Je vous souhaite donc une bonne lecture et vous remercie d'être venu sur ce blog !

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