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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 10:41




Jours après jours, on nous explique que les banques vont mal et qu'il faut prévoir un plan global pour les aider à retrouver de la liquidité (en espérant qu'elles ne soient pas insolvables...). On a vu ainsi l'Etat américain mettre sur pied un plan monumental de 700 millions de dollars pour racheter des actifs toxiques - pourris serait plus juste ! - dans le but de venir en aide au système bancaire. En France, notre omniprésident ne cesse de prononcer des formules incantatoires qui devraient redonner confiance aux banques, afin qu'elles se prêtent à nouveau des fonds entre-elles. Pour l'instant, toute cette agitation se résume à une brise matinale sans effet notable sur la surchauffe que connaît le système bancaire et financier...

Mais à force de parler des banques, on oublie l'essentiel : les conséquences de cette crise sur l'économie réelle ! Les entreprises et les consommateurs commencent à être touchés par l'onde de choc.
J'ai déjà parlé un peu des problèmes que connaissent les entreprises pour se refinancer actuellement (non renouvellement de lignes de crédits, rigidité excessive en ce qui concerne les facilités de caisse, refus des escomptes, etc.). Ces problèmes réels et sérieux, bien que peu médiatisés pour l'instant, vont influer sur les résultats et la pérennité des entreprises. A tel point que l'Unedic en vient à jouer le rôle de banquier en accordant des facilités de paiement pour un montant maximum d'1,6 milliard d'euros. En effet, la direction de l'Unedic a autorisé les PME à reporter de un à deux mois le paiement de leurs cotisations chômage...

Et le consommateur dans tout cela ? Il se retrouve souvent démuni face à une crise dont il ne saisit pas forcément les tenants et aboutissants. C'est pourquoi il sera très intéressant de suivre les comportements des consommateurs sur quelques mois afin de cerner comment la montée des inquiétudes provoque une accélération dans la modification des habitudes de consommation. 

L'INSEE publie régulièrement une structure des dépenses selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence (
voir tableau en cliquant sur le lien). Ces chiffres nous permettent d'avoir une photographie des principaux postes de consommation des personnes. Ainsi, et sans surprise, les dépenses d'alimentation, de logement et de transport, tiennent le haut du pavé.

Mais c'est une autre étude de l'INSEE qui, à mon sens, est très importante pour suivre la réaction des consommateurs à la crise : les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés.

Rappelons que, suivant la norme SEC95 de la comptabilité nationale, les dépenses de consommation en produits manufacturés
comprennent :

* les biens durables eux-mêmes constitués du matériel de transport (automobiles, cycles, motocycles, bateaux) et de l’équipement du logement (électroménager, électronique grand public et meuble)


* le textile et le cuir

* les autres produits manufacturés qui regroupent la pharmacie, les pneus et les pièces détachées d'automobiles, l’édition (presse, librairie, disques), le bricolage, l'horlogerie-bijouterie, la parfumerie, l'optique photo, et les articles divers.

Comme le montre le graphique ci-dessous (Source INSEE), aux mois de juillet et août, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés augmentent de 0,4 % puis reculent de 0,3 %, en volumes chaînés, après une baisse de 0,5 % en juin.



Cela indique déjà des arbitrages dans la consommation, arbitrages qui vont aller croissant dans les semaines à venir. Car comment acheter un véhicule, si la banque ne vous fait pas crédit ?

C'est là que l'on risque d'arriver à une spirale récessioniste comme je l'ai déjà souvent expliqué : les consommateurs achètent moins, donc les entreprises vendent moins. cela implique une baisse de rémunération des salariés dans un premier temps (par le non versement de primes,...). Puis, si la consommation ne se redresse pas, les entreprises vont adapter leur production et donc licencier des salariés qui ne pourront plus consommer comme avant. Et ainsi de suite... Il est donc impératif que le politique se soucie autant des banques que des entreprises et des ménages !

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