2 juillet 2010
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Lorsque l'on cherche à occulter une information embarrassante, il y a plusieurs manières de procéder :
* la première consiste à nier en bloc, comme c'est le cas dans la vidéo ci-dessous. Cela suppose de disposer d'un immense capital sympathie aux yeux du grand public et surtout de pratiquer, sinon la divine comédie, au mois la comédie politique (même si l'efficacité du procédé reste discutable lorsqu'on est ministre du travail ou du budget...)
* la deuxième consiste à profiter de la période estivale pour ne faire appel qu'aux instincts primaires de l'Homme que les économistes qualifient d'esprits animaux, pour exprimer la part d'incohérence et d'instabilité de notre économie.
* la dernière, qui est la plus utilisée et la plus redoutable de toutes, consiste à noyer l'information dans le bruit médiatique ambiant. On mettra dès lors en avant un autre événement que l'on cherchera à rendre plus important aux yeux du public (même si celui-ci ne mérite même pas qu'on s'y attarde plus d'une minute...)
Les différentes méthodes que je viens d'exposer ont toutes fait leurs preuves dans l'histoire politique, économique et sociale de notre pays. A bien y réfléchir, elles peuvent se rattachent à un même mot clé : censure ! Mais une censure qui fait insidieusement et paradoxalement appel aux médias pour mieux se développer. C'est ainsi qu'on a vu fleurir la désinformation que Vladimir Volkoff qualifiait de "manipulation de l'opinion publique à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés". C'est aussi grâce aux médias qu'on a pu inculquer aux individus les croyances et codes comportementaux décidés par un petit nombre, procédé que Noam Chomsky désigne par "la fabrication du consentement".
In fine, si l'on n'y prend garde, seuls le pouvoir et l'argent sélectionneront les informations dans une démocratie qui ressemblera beaucoup plus à une ploutocratie...
Raphaël DIDIER