L'onde de choc des "panama papers" a fait beaucoup de dégâts dans les opinions publiques, à tel point qu'elle aura conduit à la démission ou à la mise en difficulté de plusieurs responsables politiques. Ces révélations laissent le sentiment désagréable que l'évasion fiscale, loin d'être l'exception, est désormais un phénomène courant... pour une infime minorité de la population !
Et à entendre les arguments développés par ceux qui ont été pris les doigts dans le pot de confiture, il semblerait qu'ils ne perçoivent même plus en quoi ces montages financiers sont néfastes pour l'État... Pire, certains vont jusqu'à s'interroger publiquement sur les raisons de cette pêche aux capitaux, car là où la majorité voit une trahison du pacte social une minorité ne perçoit qu'un petit péché de capitaux... Mais ce dernier est mortel pour la démocratie, en ce qu'il conduit à déliter le consentement à l'impôt et augmente la charge fiscale de ceux qui ne peuvent s’y soustraire.
C'est dans ce contexte, que l'association ATTAC Moselle et ses partenaires Basta et Les amis du Monde diplomatique m'ont invité à venir m'exprimer sur l'évasion fiscale dans le cadre d'une conférence-débat grand public, jeudi 21 avril à 19h30 au Grand grenier des Récollets à Metz. Entrée libre et gratuite, venez nombreux !
Ainsi, cette conférence-débat sera l'occasion d'aborder les paradis fiscaux, de présenter quelques montages d'optimisation fiscale utilisés par les multinationales, de donner quelques chiffres, de faire un état des lieux des moyens d'action actuels et enfin d'analyser ce qu'il est possible de faire pour éradiquer l'évasion fiscale.
A l'issue de cette soirée, je dédicacerai mes deux derniers livres parus aux éditions Ellipses, Les grands mécanismes de l'économie en clair (2e édition) et Mieux comprendre l'économie : 50 idées reçues déchiffrées.