24 décembre 2007
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13:29
Ce matin en allant acheter le pain, j'ai fait un brin de causette avec un ami qui m'avouait avoir payé très cher son sapin de Noël cette année. Ne perdant pas mes reflexes d'économistes, je me suis intéressé à la question. J'ai donc d'abord découvert qu'il existait une association française du sapin de Noël naturel (AFSNN), et ensuite que le Nordmann était le sapin le plus vendu en France (60% de parts de marché), car il conserve ses aiguilles pendant deux mois. Et après quelques recherches, j'ai trouvé les prix moyens ,en euros, des sapins naturels et des Nordmann en particulier sur quelques années. Ces données sont issues d'un croisement entre les chiffres d'une enquête TNS Sofres et les chiffres avancés par l'AFSNN. Cela m'a permis de bâtir le graphique ci-dessous, sachant que le marché est estimé à 110 millions d'euros cette année :
On constate donc que le sentiment commun d'avoir payé plus cher son sapin naturel cette année, est visiblement confirmé par les chiffres. Par contre, le prix des sapins artificiels semble connaître une légère baisse ces dernières années.
Mais quels sont les causes de cette inflation des prix du sapin naturel ? Tout d'abord, la première explication fournie est l'augmentation des coûts de production (énergie et main-d'oeuvre). C'est une explication assez sommaire et même fourre-tout, puisqu'on invoque la même pour justifier la hausse du prix du timbre (voir mon billet).
Ce qui est déjà plus intéressant, c'est de voir ce qui se passe ailleurs en Europe. Et là, on découvre que nos voisins Danois croulent sous la demande de sapins : ce pays, qui produit chaque année entre 8 et 9 millions de sapins, exporte en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Donc, même si 80% des sapins achetés par les Français poussent en France, rien n'empêchent les producteurs français de profiter aussi de l'envolée des cours européens pour imposer des hausses de tarifs...
Dernière explication possible : un désajustement entre l'offre et la demande. Comme il faut 5 à 10 ans pour faire pousser un sapin, on peut imaginer que l'offre n'arrive pas à suivre la demande. Ce rationnement crée ainsi une envolée des prix.
Voyons donc les chiffres de la demande (exprimés en millions de foyers) :
On constate donc que la demande de sapins naturels a amorcé une baise ces dernières années, tandis que celle de sapins artificiels est restée stable. Ainsi, même quand la demande baisse, le prix augmente. Assez curieux sur un marché concurrentiel ! Mais nous venons justement de montrer qu'il ne l'était pas et que près d'un sapin sur deux vendu en France provenait du Morvan. C'est donc la conjonction de l'ensemble des raisons évoquées ci-dessus (hausse volontaire des prix, désajustement offre/demande, hausse des coûts) qui expliquent ce phénomène.
Bon sur ce, je vous remercie toutes et tous pour vos visites et vous souhaite un joyeux Noël ! Sans rancune pour le sapin...
Raphaël DIDIER
23 décembre 2007
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11:04
Je viens de lire à l'instant un article du quotidien britannique The Guardian qui traite de la fortune de Vladimir Poutine. Il semblerait donc qu'après 8 années passées au pouvoir, M. Poutine aurait accumulé des capitaux d'une valeur de 40 milliards de dollars, soit près de 29 milliards d'euros ! Bien entendu, en lisant l'article, on découvre que cela passe par des montages opaques et complexes du type sociétés offshores et participations croisées dans les géants pétroliers et gaziers (Surgutneftegaz, Gazprom,...).
Au fond, me direz-vous, pourquoi nous attarder sur la fortune de ce grand démocrate ? Peut-être parce qu'il a n'a pas hésité à faire taire par la violence toute opposition dans son pays, peut-être parce qu'il a muselé tous les médias, peut-être parce qu'il va se faire nommer 1er ministre par un président qu'il aura lui-même imposé, peut-être parce, peut-être parce que, etc.
Si ces informations sont exactes, elles feraient de Vladimir Poutine l'homme le plus riche d'Europe, et le placerait parmi les dix premières fortunes mondiales. Il va de soi que M. Poutine nie toutes ces accusations de corruptions à la tête du Kremlin. Pour finir, je ne résiste pas à la tentation de vous donner quelques chiffres à titre de comparaison : la fortune du grand démocrate Mobutu (Zaïre) était estimée à environ 8 milliards de dollars, tandis que celle du très républicain Ferdinand Marcos (Philippines) pesait aux alentours de 10 milliards de dollars. Avec ce montant, le Guiness Book des records avait honoré Ferdinand Marcos en le sacrant plus grand voleur du monde... Avec 40 milliards de dollars, Vladimir Poutine pourrait donc bien, si l'information se confirme, faire son entrée dans le livre des records !
Raphaël DIDIER
22 décembre 2007
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14:26
Dans le très respectable blog de Paul Krugman (économiste américain réputé), j'ai trouvé cette photo suite à la nomination de Poutine homme de l'année pour le Time. Le but du jeu, semble-t-il, serait de trouver les ressemblances et les différences entres les deux personnages de la photo... Dur, dur le jeu !
Raphaël DIDIER
22 décembre 2007
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13:20
La très vénérable Commission européenne avait prévue en 2006 une véritable révolution libérale dans le secteur vinicole : pour contrer la concurrence des vins dits du Nouveau Monde, le commissaire à l'agriculture (ou plutôt la commissaire...) entendait mettre un terme aux mécanismes communautaires censés aider les viticulteurs en cas de crise. De plus, il souhaitait assouplir - libéraliser dans le jargon économique - le régime très strict des droits de plantation. Mais la mesure la plus médiatique était de favoriser l'arrachage de 400 000 hectares de vigne, afin d'éviter les surproductions.
C'est face à une telle menace pour les producteurs que le travail de lobbying prend tout son sens. Rappelons que faire du lobbying c'est exercer une pression sur les décisions afin qu'elles s'orientent dans le sens voulu. Il n'y a à priori rien d'illégal dans cette action. C'est ainsi que la France et l'Italie sont montés au créneau pour défendre leurs intérêts, avec beaucoup de succès il faut l'avouer : les aides à la distillation (qui permettent d'éponger les surplus) seront maintenues, les droits de plantation resteront en vigueur jusqu'en 2015 minimum, et surtout seuls 175 000 hectares seront arrachés d'ici à trois ans.
Autant dire que le projet finalisé n'a qu'un très lointain rapport avec la proposition législative de 2006. D'ailleurs, le commissaire européen en chargé de l'agriculture ne s'y est pas trompé, puisqu'il fait une déclaration en 2 temps. Tout d'abord, il récite la phraséologie officielle : " l'accord insufflera le dynamisme au secteur et l'esprit d'entreprise". Cette phrase n'est évident rien d'autre que de la diplomatie communautaire pour dire que c'est un échec. Vient ensuite la 2e partie de la déclaration où le commissaire regrette que le compromis ne soit pas celui qu'il aurait souhaité !
En conclusion, on comprend que, comme toujours avec les décisions communautaires, il est très difficile, sinon impossible, de concilier les opinions des 27 pays membres. Un autre exemple est donné par le billet que j'ai rédigé sur les émissions de CO2...
Raphaël DIDIER
21 décembre 2007
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19:38
Je viens de découvrir un excellent site traitant de l'écologie. Certaines parties sont intimement liées à l'économie et je viens d'y contribuer, dans le cadre de leur plateforme participative, en proposant un article sur les émissions de CO2. Voici le lien :
http://www.econo-ecolo.org/
Raphaël DIDIER
21 décembre 2007
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11:11
On apprend que le prix du timbre pour les envois de lettre de moins de 20 grammes va passer à 0,55 euros. Les raisons invoquées ont évolué par rapport à la précédente hausse d'octobre 2006 : en dehors du classique financement du service universel et du plan de modernisation, on trouve l'argument très à la mode concernant la compensation de la montée du prix des hydrocarbures. Si même lorsqu'on envoie une lettre on subit les foudres du prix du baril, il faudra alors surveiller le prix du baril de brut avant d'envoyer vos cartes à Noël...
Raphaël DIDIER
19 décembre 2007
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20:11
Je lisais aujourd'hui un excellent article sur les investissements étrangers dans les sociétés allemandes cotées en bourse. Il en ressort que depuis 2005, la part du capital des entreprises allemandes entrant dans la composition du DAX, l'indice de la Bourse de Francfort, aux mains d'étrangers est passée de 43,8% à 52,6%. Ainsi, par exemple, la Deutsche Börse, l'opérateur de la Bourse de Francfort, est détenue à 84% par des investisseurs étrangers, tout comme l'équipementier sportif Adidas à 79%.
C'est la preuve d'une internationalisation des actionnaires permise par la réorganisation du capital des sociétés allemandes : historiquement, le capitalisme rhénan était basé sur des participations croisées et un soutien massif des banques du pays aux entreprises nationales. D'ailleurs, un pas important a été fait dans la remise en cause de ce modèle traditionnel dès 1999 avec la suppression de la taxation sur les plus-values de cession en bourse. Cela a permis l'entrée en scène des fonds d'investissements et autres fonds de pension internationaux.
Bien sûr, certains facteurs conjoncturels ont également contribué à cette internationalisation du capital des sociétés allemandes . Tout d'abord, la faiblesse du dollar cumulé au dynamisme de l'économie allemande a joué un rôle important dans les choix d'investissements. Et dans le cadre de la crise des prêts hypothécaires aux Etats-Unis (crise dite des subprimes), les marchés de capitaux de la dette sont en berne. Et les marchés actions pourraient en tirer partie...
Il est intéressant de faire le parallèle avec la situation que connaît le CAC 40 en France. En effet, au 31 décembre 2006, les non-résidents détenaient 46,2% de la capitalisation boursière des sociétés françaises entrant dans la composition de l’indice CAC 40. L'évolution sur quelques années nous donne le graphique ci-dessous que j'ai construit à partir des données de la Banque de France :
Précisons qu'il s’agit essentiellement d’une détention au titre d’investissements de portefeuille, donc à priori sans implication profonde dans la gouvernance de la société dont les actions sont possédées. Je me suis alors intéressé à l'origine des investisseurs étrangers dans les sociétés cotées au CAC 40. Sur la base des données 2005, les détenteurs non résidents d’actions de sociétés françaises étaient majoritairement originaires de la zone euro (20%), des États-Unis (15%) et du Royaume-Uni (4%).
Pour finir, il ne faut pas oublier que cette internationalisation du capital des sociétés est un véritable problème pour les politiques en quête d'une élection ou d'une réélection. En effet, la prise de participation dans une entreprise nationale par des investisseurs étrangers est souvent ressentie par l'opinion publique comme une agression. Cela conduit alors à des prises de position défensives voire protectionnistes que l'on qualifie de "patriotisme économique".
Raphaël DIDIER
19 décembre 2007
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Décidément, c'est la série des révélations ces derniers jours : une photographie de Nicolas Sarkozy en compagnie de Carla Bruni au royaume social de Mickey, et maintenant un directeur de cabinet qui paye un loyer hors de prix ! En effet, le Canard Enchaîné vient de révéler aujourd'hui même que ce collaborateur direct du ministre du logement, avait bénéficié d'une jolie remise sur ses loyers mensuels : Jean-Paul Bolufer loue un appartement appartenant à la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris) dans le quartier de Port-Royal (5e arrondissement). Le Canard Enchaîné précise que l'intéréssé "bénéficie d'un loyer équivalant à celui des HLM réservés aux foyers les plus modestes, soit 6,30 euros du mètre carré", alors que "dans le secteur, ce genre de galetas se loue habituellement entre 20 et 30 euros du mètre carré" !
Vous me direz qu'au fond ce n'est qu'un scandale de plus. Car nous avons tous en mémoire l'affaire Gaymard : le ministre de l'économie avait été contraint de démissionner après que la même journal satirique eut dénoncé les 14 000 euros de loyer mensuel que l'Etat prenait à sa charge pour l'appartement de fonction de 600 m² dans le VIIIe arrondissement de Paris qu'occupait le couple Gaymard. Mais dans la présente affaire, le scandale vient surtout des déclarations faites par Jean-Paul Bolufer lors d'une émission de France Culture du 16 décembre : il s'était indigné de de ces gens qui se trouvent dans le parc HLM et qui ne devraient pas y être...
Cela me rappelle une phrase d'Edouard Herriot : "Il est plus facile de proclamer l'égalité que de la réaliser". En effet...
Raphaël DIDIER
19 décembre 2007
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17:48
J'apprends à l'instant que la très vénérable Commission européenne a proposé, mercredi 19 décembre, d'infliger des sanctions progressives à partir de 2012 aux constructeurs automobiles n'atteignant pas leurs objectifs en matière de réduction d'émissions de CO2. Ceci constitue indubitablement un pas en avant vers la responsabilisation de tous dans le domaine écologique. Mais tout en entendant la nouvelle, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y auraut forcément des grincements de dents dans divers pays de l'Union Européenne. Je pensais notamment à l'Allemagne, le pays de la grosse voiture... Et évidemment, quelques instants plus tard, on apprenait que Bruxelles a proposé de fixer des objectifs différenciés pour chaque constructeur, en fonction du poids des véhicules, pour parvenir à une moyenne de 130 grammes de dioxyde de carbone émis par kilomètre. Ainsi, les contructeurs allemands auront la possibilité de mettre en commun leurs objectifs d'émissions de CO2. Cela permettra à un grand constructeur automobile, moyennant des compensations financières et commerciales, de ne pas trop réduire ses émissions de CO2, en partageant ses objectifs avec un autre constructeur.
Nous y voilà ! D'accord pour sauver la planète, mais pas tout de suite et pas de la même façon pour tous. Alors bien sûr, nous aurons eu droit au traditionnel couplet sur le risque pour l'emploi et l'innovation que représente une telle proposition. Et pour être certain que le peuple comprenne bien que cette mesure ne plaît vraiment pas aux constructeurs, le président de la Fédération allemande des constructeurs a déclaré "qu'avec la proposition actuelle, on ne rend service ni à la protection de l'environnement ni à la raison économique". Bien entendu il fallait traduire : avec de telles sanctions pour sauver notre planète, on ne rend pas service aux constructeurs automobiles qui devront rogner sur leurs marges.
Pour conclure, rappelons tout de même qu'en Europe, les émissions de CO2 du transport routier ont augmenté de 30 % depuis 1990 et représentent maintenant plus du quart des émissions de l'UE, la moitié étant dues aux voitures particulières.
Raphaël DIDIER
19 décembre 2007
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15:21
L'ancien conseiller spécial de Mitterrand préside une commission chargée de la "libération de la croissance française" (sic !). Il s'agit d'une commission qui est chargée de trouver la martingale afin que notre pays puisse augmenter sa croissance, i.e la création de richesses d'une année sur l'autre. Composée d'un public varié, cette commission est un grand navire qui compte à son bord des patrons, des économistes (heureusement...), et même des psychiatres ! Au fond, pourquoi pas si cela permet d'en sortir des idées applicables, idées qui doivent être remises à Nicolas Sarkozy le 15 janvier. Mais on commence à s'inquiéter quand Jacques Attali déclare, pour expliquer les freins à la croissance, avoir consulté les psychiatres de son groupe de réflexion pour aboutir à la conclusion que "la France est triste, elle a peur"...
Mais le navire commence à vraiment prendre l'eau lorsqu'on lit les dernières déclarations de Jacques Attali à la presse (Le Journal du Dimanche). Pour faire simple, disons qu'il nous dresse d'abord un lapidaire panorama géopolitique (devrais-je dire realpolitik ?) du monde : les Etats-Unis sont en déclin relatif par rapport à l'Asie et un jour l'Asie sera le centre économique du monde. Pour appuyer son argument, il nous livre le cas de Jim Rogers, ce gestionnaire de fonds américain qui a converti ses actifs en yuans pour aller s'installer en Chine. On s'attend donc au meilleur après avoir lu cela.
Et on n'est pas déçu, puisqu'il nous déclare ensuite que que nous risquons une crise comme celle de 1929. Alors là ce n'est plus une voie d'eau, mais bien un iceberg que nous avons touché. Heureusement, Jacques Attali a des solutions : il est urgent selon lui de réduire les taux directeurs en Europe pour relancer la consommation. Or, toute notre politique de relance actuelle est déjà basée sur la consommation. J'en veux pour preuve les slogans que vous voyez fleurir autour de vous en cette période de Noël : achetez, vous payerez dans 3 mois,... Lorsqu'on sait que l'endettement des ménages atteint des proportions inquiétantes (Fin 2006, la dette des ménages atteint un nouveau record au regard de leur revenu disponible brut, à 68,4 %, après 64,1 % fin 2005), on comprend bien que ce n'est pas là que l'on trouvera la solution à la croissance sauf à vouloir laisser les ménages s'endetter comme en Angleterre où l'endettement moyen est double de chez nous.
Puis, il se lance dans un raisonnement simpliste sur l'inflation et les taux : selon lui, les grands pays (Chine, Inde, Russie,...) qui admettent une inflation de 5 ou 6 % ont une croissance forte et réciproquement. DONC, il faut imiter leur politique monétaire et baisser les taux d'intérêt pour éviter que les gens n'épargnent, même si on prend le risque d'une grande inflation. Or, rappelons au lecteur que ces différences d'inflation entre pays ont largement été étudiées par les économistes et qu'il ne s'agit pas juste de laisser filer l'inflation pour avoir de la croissance ! Une explication souvent avancée pour rendre compte de la différence d'inflation entre pays s'appelle l'effet Balassa-Samuelson : les gains de productivité plus rapides dans les secteurs exposés à la concurrence internationale (essentiellement l'industrie et l'agriculture) vont se transformer en hausses de salaires, tant dans les secteurs exposés que dans le reste de l'économie. Il en résulte une augmentation plus rapide des prix des biens abrités car les gains de productivité sont plus faibles dans ces secteurs que dans ceux des biens exposés, d'où une augmentation du rythme de l'inflation.
J'ai gardé le plus beau pour la fin, car là j'avoue que son propos est aussi sibyllin que les prédictions de l'oracle de Delphes. Je cite : "l'argent placé rapporte plus que l'argent qu'on gagne en travaillant, qui, lui, ne rapporte que 2% en moyenne".
Donc, si avec des idées aussi claires et précises on n'arrive pas à avoir 3 % de croissance l'an prochain, c'est que vraiment on le fait exprès !
Raphaël DIDIER