L'année 2015 fut chargée en événements et rebondissements de tous genres : Grèce, COP21, assouplissement quantitatif de la BCE, attentats en France, etc. D'où les nombreux billets que j'ai écrits, parfois très longs, afin de vous présenter une analyse circonstanciée de la situation dans chaque cas.
Retour sur l'année 2015
Commençons donc par un petit retour sur mes billets de l'année 2015. Tous les liens sont actifs, il vous suffira donc de cliquer sur le billet de votre choix pour le lire ou le relire, c'est selon !
50 idées reçues déchiffrées
2015 fut l'année de la parution de mon livre Mieux comprendre l'économie : 50 idées reçues déchiffrées aux éditions Ellipses.
Il se veut une réponse au constat alarmant que la profusion actuelle de débats et d’informations économiques n’est pas nécessairement synonyme de qualité, car on note une hausse marquée des messages économiques biaisés, des contrevérités voire tout simplement des mensonges...
Parmi les affirmations, trop souvent présentées dans les médias et par certains politiques comme des vérités économiques bien établies, mais qui ne sont pourtant que mensonges et contrevérités, on trouve notamment : "la dette publique est un fardeau pour nos enfants", "trop d'impôt a tué l'impôt en France", "les dépenses publiques sont trop élevées en France", "il ne faut pas augmenter le SMIC", "l'Allemagne est un modèle économique pour l'Europe", "la mondialisation est inévitable", "la capitalisation va sauver les retraites".
C’est pourquoi mon livre, qui répertorie 50 idées reçues (dont celles qui viennent d'être citées), vous offre la possibilité de comprendre ces sujets simplement, sans mathématiques ni graphiques. Ce livre s'adresse donc à toutes les personnes qui souhaitent comprendre l'économie et peut être acheté dans toutes les bonnes librairies, même celles en ligne.
Et l'année 2016 ?
Je persiste dans mes conclusions pour 2016 : à part la conjonction des planètes en Europe (Euro faible, pétrole bas et taux d'intérêt au plancher), la zone euro ne peut s'appuyer pour l'instant sur aucun moteur autonome de croissance. Pire, nos dirigeants politiques se persuadent désormais qu'une légère amélioration macroéconomique est synonyme d'une reprise pour tous, alors même que ces indicateurs macroéconomiques vont actuellement de pair avec une dégradation de la majorité des situations microéconomiques des ménages !
Mais quand finiront-ils par comprendre que la crise est aujourd'hui plurielle et qu'il est ainsi illusoire de vouloir résoudre la crise économique si le cadre politique est défaillant ? De plus, c'est peu dire que je reste dubitatif sur les orientations économiques des vingt dernières années, qui oscillent entre retour à une chimérique société de consommation de masse type années 1970 et la recherche d'une cauchemardesque société ultralibérale (ubérisée pour utiliser le vocabulaire du temps...).
Les gouvernements successifs s'empressent ainsi de soutenir des lois pour le développement de la société numérique, même si cela risque de détruire le modèle social français. Ils s'empressent également de parler publiquement du climat à tous crins, même si en privé ils nient l'absolue nécessité de la transition écologique/énergétique et veulent nous ramener au modèle fordien des Trente Glorieuses, avec usines fumantes et consommation de masse (basée sur le crédit puisque les salaires sont en berne pour assurer la compétitivité-coût).
Dès lors, à défaut de leur tenir lieu de viatique, ce pseudo-programme économique leur permet surtout de donner l'illusion de détenir encore les leviers du changement (économique, mais pas seulement), alors même que la potestas appartient depuis longtemps à Bruxelles - avec le résultat que l'on sait - tandis que l'auctoritas est hélas entre les mains des histrions du petit écran, qui font et défont les réputations au gré d'émissions de grande audience.
Partant, le danger est grand que le hiatus entre ceux qui s'expriment encore dans les urnes (et qui font peur au berger...) et la masse qui se détourne de la politique débouche sur une profonde et violente remise en cause de tout le système, qui échappera à tous les partis même populistes, car gouverner, c'est faire des choix difficiles pour que le sort des citoyens s'améliore et pas l'inverse !
Pour le dire autrement, gouverner, ce n'est pas que faire des effets de manche à la télévision, mais prendre à bras-le-corps les grandes questions de notre temps : monnaie unique, construction européenne, chômage, intégration (puisque le mot assimilation est désormais un gros mot), etc. Sinon, ce sont les piliers de la civilisation française qui vont s'effondrer tous en même temps, sachant qu'ils sont déjà friables...
Un livre à paraître...
Lors de mes conférences, les échanges informels avec le public sont souvent riches d'enseignements pour moi. Ainsi, j'ai noté l'expression d'une envie de comprendre le fonctionnement de base de l'économie (monnaie, dette publique, budget de l'État, inflation, crise, etc.) avec des mots simples et sans mathématiques ni graphiques. C'est pourquoi, j'ai repris la plume durant cette année 2015 pour coucher sur papier une présentation accessible à tous des grands mécanismes de l'économie. Ce livre paraîtra au printemps 2016... A suivre d'ici quelques semaines donc !
Sur ce, je tiens à remercier tous mes lecteurs pour leur fidélité et vous présente, malgré le marasme actuel, mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2016 ! Merci pour vos commentaires, liens et encouragements qui me touchent et me poussent à continuer de publier mes analyses sur ce blog...