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Publié par Raphaël DIDIER

 

 
Une étude de la fédération Familles rurales , publiée mardi 19 août, jette un sérieux coup (coût...) de froid au slogan si souvent entendu dans les médias au sujet des fruits et légumes : "manger cinq fruits et légumes par jour". En effet, selon le type de foyer, le budget mensuel consacré aux fruits et légumes qu’implique cette recommandation est :

* 65,52 euros/mois pour un couple sans enfant
(+14,95% par rapport à 2007)

* 81,90 euros/mois pour u
n couple avec 1 enfant de moins de 10 ans (+13,75% par rapport à 2007)

98,28 euros/mois pour u
n couple avec 2 enfants de moins de 10 ans (+14,28% par rapport à 2007)

131,04 euros/mois pour un couple avec 2 enfants de plus de 10 ans (+13,95% par rapport à 2007)

On en conclut donc que le budget fruits et légumes - si l'on suit les préconisations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), i.e 400 grammes de fruits ou de légumes au quotidien par personne - représenterait ainsi entre 6.3% et 12.6% du SMIC ! On comprend imméditament que l'on se trouve là face à une recommandation de santé publique qui aura du mal à être suivie de résultats...

Poursuivons notre lecture de l'étude. On y apprend qu'entre 2007 et 2008, les légumes ont connu une hausse de 10,5 % au kilo, avec un prix moyen de 2,21 euros contre 2 euros l'an dernier. Pour les fruits, l'augmentation est supérieure puisqu'elle atteint 15,14 % avec un prix moyen de 3,65 euros contre 3,17 euros en 2007. Cela conduit au tableau récapitulatif ci-dessous (Source : Observatoire des prix fruits et légumes 2008)




En lisant ce tableau on découvre donc qu'entre l’été 2007 et l’été 2008, certains fruits et légumes ont connu des hausses significatives : 86% pour les haricots verts, 34% environ pour les abricots ou encore 26% pour les pêches !

L'étude va même plus loin, en comparant les prix des produits français et ceux importés de l'étranger. Malgré les difficultés méthodologiques de cette entreprise que j'expose ci-dessous, on peut rapidement jeter un oeil sur le tableau récapitulatif proposé par l'étude (Source : Observatoire des prix fruits et légumes 2008) :




Durant l’été, Familles Rurales relève les prix de 8 fruits et 8 légumes, en distinguant leur origine (France ou étranger) mais aussi les surfaces de vente : hyper/supermarchés, hard-discounts, marchés. Deux relevés de prix ont ainsi été effectués (semaine du 16 juin 2008 et semaine du 14 juillet 2008) par 42 veilleurs consommation dans plus de 20 départements. Le prix moyen de chaque produit est calculé de façon pondérée en prenant en compte la part de marché de chaque surface de vente (59.3% pour les hyper/supermarchés ; 14.4% pour les hard-discount ; 15.6%pour les marchés).

Par conséquent, cette étude, menée à travers une vingtaine de départements où les quelque cent quatre-vingt mille familles de la fédération sont présentes, ne recense ni l'Île-de-France, ni les principales villes françaises d'après la définition de la ruralité adoptée ici. On peut donc s'attendre à voir augmenter encore ce budget fruits et légumes si l'on intègrait par exemple l'Île-de-France...

De plus, l'étude précise que de nombreux veilleurs consommation ont souligné que l’origine et parfois le prix au kilo des produits n’étaient pas inscrits sur les ardoises des étals dans les marchés. A cela s'ajoute le fait que, dans les hard-discounts et sur les marchés, ce sont les produits français qui sont généralement présents. Il y a donc une difficulté à comparer les prix des produits français et ceux importés. 

La conclusion de l'étude rejoint les conclusions que j'ai déjà exposées de nombreuses fois sur ce blog : si la conjoncture actuelle (flambée du pétrole et les aléas climatiques) peut expliquer une partie de la hausse des coûts par rapport à l’été 2007, cela ne permet pas de justifier une augmentation des prix dans ces proportions. L'opacité des réseaux de distribution y est aussi pour beaucoup à mon avis... Et dire que notre gourvernement consacre plus de 4 millions d'euros à nous expliquer, par des spots télévisuels, sa politique du pouvoir d'achat !
 

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R
La question du rapport qualité/prix doit effectivement aussi être posée...
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B
Peut-on dire aussi que plus les prix augmentent<br /> Moins on retrouvera de produits sains ?<br /> Entre les insecticides, les frongicides et peut etre meme les OGM ou le nitrate ...
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T
il faudrai comparer l evolution du prix de la boite de petit poits ou de haricots vert pour etre complet. pas indispensable de manger des legumes frais, ceux en boite sufisent au sens de l oms.<br /> <br /> perso, mieux vaux mettre les sous dans la bouffe aue dans les loisirs.
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L
Cela confirme le fait que seuls les professions supérieures pourront se nourrir convenablement et ainsi préserver leur santé. Tout ceci se retrouve dans la longévité par PCS.<br /> C'est toujours les mêmes qui en patissent.
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