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Publié par Raphaël DIDIER




Après avoir traité quelques sujets plutôt austères ces derniers temps (élections européennes,  chômage, croissance,...), accordons-nous un billet un peu plus léger, encore que... Il s'agit de la campagne publicitaire que le gouvernement avait montée pour "répondre à l'impatience des Français sur le pouvoir d'achat". Au total, celle-ci avait coûté 4,33 millions d'euros, dont 330 000 pour la conception et la réalisation des spots et 4 millions pour les achats d'espaces publicitaires !

Plus de 1 600 passages à la télévision avaient été achetés - sur les six chaînes hertziennes et la TNT -, le tout durant trois semaines au total... Souvenez-vous, ça donnait ce moment d'anthologie :

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J
Au delà de la hausse réelle ou supposée du prix des marchandises à la consommation, l'un des facteurs complètement occulté du pouvoir d'achat est le changement structurel de nos dépenses.<br /> Avant la révolution technologique de l'informatique et des communications, il y a une petite quinzaine d'années, l'essentiel des dépenses était des produits de consommation courante: alimentation, vêtements, chaussures, équipement du foyer...... Lorsque qu'un mois x, la paie était épuisée au 20 du mois, vous pouviez acheter des pâtes ou du riz et pas de viande, retarder l'achat d'une robe ou d'un veston plus "tendance", etc.... Il s'agissait plutôt de charges "variables" sur lesquelles vous aviez prise.<br /> Aujourd'hui notre consommation est constituée pour une part sans cesse croissante d'abonnements divers et variés: télé (satellite, tnt, câble, canal+ et autres chaînes payantes...), téléphone (fixe et portable), internet (j'ai vu une offre Ipod/internet à 280€/mois!!!), et bien sûr crédit à la consommation aux intérêts prohibitifs.<br /> Bref rien que des charges fixes sur lesquelles vous n'avez aucune prise, que vous ne pouvez pas diminuer les mois difficiles.<br /> Dès lors il reste effectivement beaucoup moins sur le salaire pour la nourriture, l'habillement ou les loisirs et ceci vous procure une nette sensation de baisse importante du pouvoir d'achat.<br /> Ce qui est vrai aussi est que la hausse des salaires sur les 10 dernières années n'est pas proportionnelle à cette augmentation de "charges fixes" des ménages.<br /> L'évolution des salaires n'est pas en rapport avec les modifications structurelles de la société et de la consommation des ménages, tout simplement.<br /> J'ai peur par contre que ce ne soit pas près de s'arranger dans la situation actuelle....
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R
<br /> Vous avez raison de soulever le problème des dépenses dites "contraintes". Le CREDOC a étudié cette question à partir des chiffres INSEE 2006 et a abouti à la<br /> conclusion suivante : un individu médian dispose de 1 467 € par mois de revenus après impôts et consacre 557 € aux dépenses contraintes que vous évoquez (téléphone, logement, frais financiers,<br /> gaz,...) et 615 € aux dépenses "incontournables" comme l'alimentation et la santé par exemple. Cela représente donc 80 % du budget d'une telle personne ! L'étude allait même plus loin en concluant<br /> que, entre 1979 et 2005, le poids des dépenses contraintes dans le budget des ménages des catégories pauvres a doublé, passant de 24% à<br /> 48%...<br /> <br /> <br />