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Publié par Raphaël DIDIER


bouclier-fiscal

J'ai parlé d'inégalités tout au long de ces 2 semaines de conférences. La question qui était sur toutes les lèvres était de savoir qui allait payer pour ces plans de relance et de sauvetage des banques, sachant que ceux qui ont été sauvés sont précisément ceux qui ne paieront pas... Dans la jargon de Bercy, cette nouvelle inégalité s'appelle bouclier fiscal comme vous pourrez le voir sur la vidéo ci-dessous :





A mi-vidéo, on voit François Goulard (député UMP du Morbihan) déclarer : "le bouclier fiscal c'est logique, mais quand tout va bien. Et quand la situation est plus difficile, il y a d'autres impératifs, notamment celui de solidarité". J'avoue être en désaccord avec la première partie de sa phrase (pourquoi quand l'économie va bien, n'y aurait-t-il qu'une frange de la population qui doive payer ?), mais j'adhère à la seconde que je reformulerai plutôt ainsi : la SOLIDARITÉ est à la base de notre État-providence depuis fort longtemps (bien avant les ordonnances de 1945 !), et celle-ci est un impératif tant en période de crise que de croissance ! Ne pas l'admettre, c'est créer une inégalité patente qui finira par déboucher sur un malaise social et politique...

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F
<br /> le plan de sauvetage des banques a été déja remboursé par celles ci . (on aurait même gagné des intêrets dixit d. lagarde)<br /> qu'en pensez vous ? est-ce vrai ?<br /> merci<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Les banques se sont dépêchées, pour la plupart, de rembourser les fonds avancés par l'État afin de retrouver une marge de manoeuvre dans la gestion de leur échelle de rémunérations. Dit autrement,<br /> elles ont remboursé pour pouvoir à nouveau distribuer des bonus... C'est ce qui explique l'augmentation de capital chez BNP qui ne s'en cachait pas !<br /> <br /> Quant aux intérêts gagnés par l'État, c'est un pur tour politique que de dire que l'État a gagné de l'argent et les banques en ont perdu. En effet, au vu des obligations légales, une banque doit<br /> avoir mettons 8 de fonds propres lorsqu'elle prête 100. Pour simplifier, l'État a prêté aux banques des fonds propres (par exemple 10 milliards d'euros). Ces dernières peuvent donc accorder des<br /> prêts aux clients pour 12,5x10 = 125 milliards d'euros (12,5 étant le rapport entre 100 et 8). On imagine alors facilement ce que les banques peuvent engranger comme profit sur les intérêts<br /> des prêts accordés, disons sur 1 an à 5 % : 6,25 milliards d'euros. Les intérêts qu'elles reversent à l'État sont de 8 %. Mais c'est là que se trouve l'astuce politique, car les 8 % sont payés<br /> uniquement sur les fonds avancés par l'État, i.e sur les 10 milliards d'euros (donc 0,8 milliards d'euros d'intérêts). In fine, les banques ont bien été gagnantes ! Mais le ciyoyen retient<br /> uniquement que les banques ont versé 8 % d'intérêt...<br /> <br /> <br />
P
<br /> J'abonde dans votre sens. Et dans la même veine, voir mon article de ce jour<br /> <br /> http://ratc9435ez.free.fr/economy/22022010.htm<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Je vais regarder.<br /> <br /> <br />
G
<br /> Bonjour à toutes et à tous<br /> <br /> Il est sûr que si la conjoncture était meilleure,la question du bouclier fiscale ferait moins de vagues et serait moins "criante"...<br /> Seulement voilà, à l'heure actuelle il y a 14.000 foyers qui ont les moyens d'être solidaires !!!<br /> <br /> <br />
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R
<br /> En effet !<br /> <br /> <br />